Catégorie parente: Jeanne d'Arc d'Oloron (JAO)
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N3M j15J.A. Oloron : 82 (22 ; 19 ; 20 ; 21)
CSP Limoges : 77 (17 ; 28 ; 17 ; 15)

Mi-Temps : 41-45. Scores aux quarts-temps : 22-17, 19-28, 20-17, 21-15.
Lieu : Oloron (Salle Scohy). Spectateurs : 500. Arbitres : Eddy Simard et Loïc Garbay.

J.A. Oloron :
Ruiz (), Ort (24), Bonnelalbay (14), Perez (23), Benquet (3), Maysonnave (2), Jakubowski ©(13), Mazarin (), Turpin (3).
Entraîneur : Sébastien Juncaa.

CSP Limoges :
Dubant (11), Goram (25), Martinez (5), Chaume (9), Labarde (8), Tomaku (), Couegnas (5), Mendouga (10), Orestile (4), Lebian ().
Exclu pour 5 fautes : Couegnas (31e).
Entraîneur : Sacha Biasse.

Qu’elle est belle cette victoire oloronaise tant elle vient après une cascade de malheurs et tant elle a été obtenue avec le cœur. Avant le coup d’envoi, les chiffres et les évènements ne parlaient franchement pas en faveur des hommes de Sébastien Juncaa et Jérémy Chabanne. Les Oloronais étaient vierges de toute victoire en championnat en 2018, pire même avec leur ultime défaite de 2017 à Villeneuve, ils restaient sur 4 défaites consécutives. Et côté effectif, les malheurs s’étaient abattus sur le club comme la pluie sur la ville. Ainsi, Dylan Vragar, Francisco Mas et José Dardol, blessés ou malade, manquaient tous à l’appel. En face, Limoges venait récemment d’aligner une série de 6 victoires consécutives, série qui venait tout juste d’être stoppée net par une défaite dans sa salle face à Malaussanne. Les Limougeauds arrivaient donc revanchards pour faire payer à des Béarnais l’affront que d’autres Béarnais leur avaient infligés une semaine plutôt. Bref, on pronostiquait l’enfer aux « Bleu », le tout devant les partenaires du club, dont c’était la soirée. A l’issue de la soirée, les longues étreintes au bord du terrain, les sourires et les yeux émerveillés des supporters locaux en disaient long sur l’émotion qui régnait dans la salle Scohy. Comme aux plus belles heures de l’histoire du club. L’âme oloronaise, faîte de combat, de courage et de dépassement de soi même est toujours bien là, vivace. Si elle a perdu de sa « superbe » en matière d’ambiance, la salle bleue ne demande qu’à s’enflammer de nouveau. Ça se perçoit. Depuis le début de l’année 2018, les supporters locaux sont inquiets pour leur équipe, avec les courtes défaites, mais qui s’enchaînent au même rythme que les indisponibilités. Oh certes, tout ne fût pas parfait samedi, à l’intérieur, la JAO souffre toujours autant et les échecs sur la ligne des lancers francs (un tiers de tirs manqués) ont pu faire craindre le pire. Mais tout ceci a été compensé par la vivacité des deux artilleurs, stratosphériques samedi soir : 24 points pour Mathieu Ort, 23 pour Lucas Perez. Et quand on parle de déficience à l’intérieur, on se doit de corriger le tir. Certes ce fût le cas en début de match, notamment en première période, mais comment faire pour perturber le géant Goram ?

Vas-y Francky, c’est bon

Le longiline limougeaud en plus d’être grand n’est pas maladroit. Le temps de régler la mire, ce qui lui prend bien souvent tout un quart temps, mais au final, celui qui paraît « emprunté et maladroit » en début de match, fait souvent passer les supporters adverses de l’hilarité à l’inquiétude, du rire aux larmes. Samedi ce fût encore le cas, trois petits points inscrits dans le premier quart temps, et à l’arrivée la même efficacité que Perez et Ort ! Il est juste aussi de corriger le tir en matière de déficience à l’intérieur pour rendre hommage à un grand bonhomme de samedi soir : Franck Bonnelalbay. L’ancien joueur de Boulazac, arrivé la saison dernière en Haut Béarn, a su porter sa formation quand il l’a fallu samedi soir. En seconde période il a en fait voir de toutes les couleurs aux Limougeauds, pour le plus grand bonheur de Scohy.... Petit à petit, il est en train de devenir un des chouchous de la salle bleue qui se cherche un héritier à Eric Pourredon et l’a peut-être bien trouvé. En matière de « lutteur », de chipeur de balles, de relances supersoniques et précises et de finition, Franck a tout fait samedi soulevant les hourras de son public. A Oloron, on aime par-dessus tous les « gagneurs », les « rageurs ». Les poings levés et les cris de rage de Bonnelalbay sur son panier de la 36e minute qui offre huit longueurs à ses troupes (77-69), ça plaît beaucoup. D’autant que quelques secondes plus tard, il intercepte une nouvelle balle au nez et à la barbe du géant Goram. Les malheurs, la JAO les accumule. Contre Limoges, c’est une autre arme offensive, Fabien Benquet qui a dû les rendre. Blessé au genou (ligaments ?) dès le début de la seconde période, l’ancien du SCAN a rejoint l’infirmerie oloronaise déjà bien garnie. Davantage encore, il a fallu pour la JAO puiser dans son énergie et dans ses tripes pour vaincre deux adversaires : le sort et le CSP. Thibaut Turpin s’est alors battu comme un beau diable en défense, Franck Bonnelalbay a mis sur orbite trois flèches : Mathieu Ort, Lucas Perez et Rémi Jakubowski et la JAO a soulevé des montagnes. Avec de tels atouts, malgré l’acharnement du sort, la JAO conservera sa place en N3, histoire de continuer à vivre de belles soirées en Haut Béarn.

Les images vidéos du match, ici : https://www.youtube.com/watch?v=dt9MKRBppn8

N3M j15

« Franck Bonnelalbay a été un des grands bonhommes du match, illustrant parfaitement la vaillance et la rage de vaincre de sa formation ».
Photo archives Claude Jouanserre.