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sarrat battiteTardets : 37
Oloron : 32

Mi-Temps : 18-14. Arbitres : Florian Levy et Aurélien Salvador

A Tardets (Salle Municipale).

Zibéro Tardets :
Gardiens de buts : Iriart (14 arrêts), Peillen (1 arrêt).
Joueurs de Champ : Arhie (4/8), Bescos (1/1), Bozom (2/3), Erreçaret (cap)(1/1), Etchandy (2/4 dont 1 pen/1), Etchebehere (3/4), Khayar (11/14 dont 4 pen/4), J. Libilbehety (0/3), Peillen (3/5), Pontaut (0/3), Sarrat (10/14 dont 3 pen/3).
Entraîneur : Mathieu Tauzin.
Exclusions temporaires : Bescos (11e), Peillen (44e), Sarrat (59e).
Carton rouge pour trois exclusions temporaires : Etchebehere (36e, 56e et 60e).
Cartons rouges directs : Pontaut (30e), Iriart (55e)

HBC Oloron :
Gardiens de buts : Larricq Fourcade (11 arrêts) et Arretteig (5 arrêts).
Joueurs de champ : Bergemayou (5/11), Favretto (1/2), Gamet (1/2), G. Hourat (1/1), M. Hourat (3/4), Lahut (4/6), Maupin (3/7), Mazquiaran (cap)(6/13), Perez (6/7), Posat (2/3).
Entraîneur : François Boyé.
Exclusions temporaires : Bergemayou (9e), Lahut (11e, 47e).
Carton rouge pour 3 exclusions temporaires : Gamet (24e, 27e, 56e)
Carton rouge direct : Lahut (51e)

Il y a des matches comme ça... ce Tardets-Oloron en fait partie… on va en parler certainement longtemps dans les chaumières souletines et béarnaises ! Tout d’abord, en raison des statistiques de folie de cette rencontre : 69 buts inscrits, un festival ! Mais aussi : 5 cartons rouges, dont 3 directs ! « C’est un derby, ça a dû envoyer dur » me direz-vous… pas du tout ! Le match s’est au contraire déroulé dans un très bon état d’esprit sans brutalité gratuite… simplement le duo d’arbitre avait du feu dans le sifflet et dans les bras… dégainant à la vitesse de l’éclair le petit rectangle rouge de leur poche ! L’intelligence des joueurs des deux formations a heureusement fait le reste, dans un tel contexte, l’ambiance aurait pu tourner au vinaigre et la brutalité faire son apparition… il n’en a rien été… bravo messieurs.

Une autre raison pour laquelle ce match restera dans les mémoires, c’est que les Tardetsiens en s’imposant dans leur antre ont tout simplement confirmé leur victoire du match aller à Palas : deux victoires du Zibéro face au HBCO dans la même saison, si cela est déjà arrivé, le dernier qui a vu ça doit avoir une sacrée barbe blanche ! On peut donc parler d’évènement historique. Enfin, dernière raison de ne pas oublier ce Zibéro-HBCO, l’ironie du sort par le biais d’un retournement total de l’Histoire. On s’en souvient, c’est en venant s’imposer à Tardets que le HBCO avait conquis sa remontée de prénationale en N3…et bien c’est en s’inclinant à Tardets que le HBCO retourne quasi officiellement (c’est presque fait mathématiquement) en prénationale…comme une boucle qui se referme. Dans le club house de Palas figure toujours les coupures de presse de la victoire en Haute Soule synonyme de remontée : « c’est un vrai trésor de guerre », n’hésite pas à commenter à ce sujet un dirigeant historique du club du Haut Béarn, pas sûr du tout qu’une coupure de presse de la défaite de samedi y trône à l’avenir. Pas plus qu’elle ne trônera à Tardets dans le tout nouveau club house du Zibéro : on sait avoir le succès modeste en Haute Soule. D’autant que ce succès face à la lanterne rouge du championnat de N3, a été long à se dessiner.

Chaque contre souletin est un pur régal

Bien que toujours invaincus dans leur salle cette saison, les hommes de Mathieu Tauzin et Daniel Uthurry ont eu du mal à entrer dans la partie. Pas de doute, les plus contractés au coup d’envoi étaient bien les verts du Zibéro. Tout l’inverse d’un Benoît Mazquiaran dans l’équipe adverse qui démarre le match par un doublé en 3 minutes (0-3, 4e). Le capitaine oloronais en inscrivant son 4e but personnel augmente même l’avance des visiteurs dans une salle inquiète (2-6, 9e). D’autant que dans ses buts, Johane Iriart connait un démarrage difficile. Mais le garçon se reprend au quart d’heure en sortant quelques jolies parades dont il a le secret. Hélas, les bras de ses partenaires en attaque semblent encore et toujours tendus (6-9, 16e). Mais les exploits de leur gardien vont motiver Paul Bozom et ses coéquipiers qui cette fois sont bien dans le match. A l’image de l’égalisation souletine. Xabi Etchebehere, étincelant durant tout le match, intercepte une balle adverse et s’appuie sur Nicolas Arhie. Ce dernier envoie une merveille de passe lobée longue à destination de Julian Khayar qui conclue un modèle du genre en terme de contre-attaque (9-9, 20e). C’est ce même Julian Khayar qui va offrir pour la première fois l’avantage au Zibéro, quelques secondes plus tard (11-10, 21e). Nicolas Arhie est impérial en matière de passeur décisif longue distance : nouvelle « bombe » en direction de Pierre Bescos qui transforme l’offrande en but (12-10, 21e), chaque contre souletin est un pur régal. Tout le monde veut participer. Baptiste Etchandy notamment. En un slalom au milieu de la défense orange et noire et en un pénalty, il conclue un 5-0 en 3 minutes de sa formation (14-10, 24e). En un quart d’heure, Tardets qui était mal parti vient d’infliger un 12-4 à son voisin, qui, lorsqu’il constate à la pause qu’il est mené 14-18 se dit que la bataille est loin d’être gagnée. Pourtant, un derby reste un derby, et Oloron n’aime pas perdre contre Tardets, les hommes de François Boyé repartent donc à l’assaut de la citadelle verte dès le coup d’envoi du second acte. Et c’est Mathieu Bergemayou qui, grâce à un doublé, redonne l’espoir au camp visiteur (18-16, 32e). Mais Battite Sarrat et Julian Khayar sont dans un grand soir, un soir où leurs bras sont des canons, les deux compères redonnent aussitôt de l’air aux locaux (21-16, 37e).

Arnaud Peillen refait le coup de Caudéran

Mais on n’en a pas fini avec les émotions dans ce match. Pour preuve cette action d’anthologie : Sébastien Posat côté HBCO intercepte une balle et tente une « bombe » à la Nicolas Arhie. Oui mais voilà sur la trajectoire se trouvent les « tentacules » d’Arnaud Peillen qui d’une main capte la passe avant de lancer à 100 à l’heure Julian Khayar qui élimine la toile d’araignée de la lucarne droite de l’infortuné Arnaud Arretteig (23-20, 41e). Johane Iriart réalise des prouesses dans ses cages, Battite Sarrat est intenable et Nicolas Arhie inscrit un doublé qui offre 10 longueurs d’avance au Zibéro dans une salle surchauffée (35-25, 54e). Puis, le match menace de basculer. A l’origine une nouvelle « lucky luke » des hommes au sifflet qui expulsent Johane Iriart pour un geste jugé « déplacé » : une petite tape amicale sur l’arrière de la tête d’un Oloronais après lui avoir arrêté son tir. Et voilà le Zibéro privé de gardien pour les 5 dernières minutes. Et Arnaud Peillen de nous refaire le coup de Caudéran. Déjà suite à un deux minutes de son portier, Arnaud « la truite » Peillen s’était mué en gardien, avec succès du reste, puisqu’il avait stoppé 2 pénalties ! Cette fois il va encore assuré le spectacle dans les cages. Tout d’abord en stoppant un tir tendu de Mathieu Bergemayou : en serrant totalement ses jambes, Arnaud Peillen bloque le ballon entre ses cuisses, les apparences sont trompeuses, si le gardien de (bonne) fortune du Zibéro est agenouillé pour l’occasion, c’est bien le HBCO qui a un genou, voire les deux, à terre. Mais Arnaud Peillen, tout aussi spectaculaire qu’il soit, n’est pas un gardien de formation et Oloron veut en profiter à l’image d’un Maxime Perez qui donne tout en fin de match, et le HBCO grignote son retard (37-32, 59e), mais il est bien trop tard. Et pas question, pour Arnaud Peillen de quitter les cages du Zibéro sans un dernier hommage au spectacle. Alors qu’il reste sur 4 buts inscrits consécutivement, Maxime Perez se présente face à lui pour un penalty à 1’09’’ de la fin (37-31). Dans ses cages, le Souletin grisonnant s’agite à la manière d’un Aréola dans la séance des tirs aux buts victorieux du grand SC Bastia (FORZA) face à Monaco… le résultat est identique : le jeune Oloronais est troublé et… manque le cadre et le Zibéro (AUPA) s’impose dans une salle en délire.

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« Tout le talent et la fougue de la jeunesse souletine personnifiée par Battite Sarrat » Photo : Romain Perchicot

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