Oloron : 15
ST Medard : 12
Mi-temps : 6-6. Lieu : Stade ST Pée. Temps : Ensoleillé.
Pelouse : Grasse. Spectateurs : 900. Arbitre : Christian Coussan (Armagnac Bigorre).
Pour Oloron : 4 P (17e, 36e, 50e et 80e) et 1 DG (46e) : Picabéa.
Carton blanc : Mazières (30e).
Pour St Médard : 3 P Ducamp (5e, 40e+3, 41e), 1 DG Geneste (44e).
Carton blanc : Andrieux (49e).
Carton jaune : Gugnon (58e).
Oloron : Sorreaux - Esserhane (Fourtine 59e), Dies (Cousté 70e), Séré Peyrigain, Slayki - (o) Picabéa, (m) Cruzalèbes (Labaigs 70e) - Lannes (Quintana 66e), Tauzin, Sallenave (Lacave 47e) - Casassus, Mazières - Laperne, Amans (Vitalla 63e), Berhabe (Monnier 47e). Entraîneurs : Barberena et Trille.
St Médard : Geneste - Pourredon (Bretou 59e), Laborde (Baillet 77e), Fitte, Dabrin, - o Ducamp, (m)Ospital (Dion 61e) - Dimitri (Doursat 72e), Gugnon (cap), Pendanx (Salis 53e) - Andrieux, Elgoyen - Poulain (Bourseau 65e), Gilhodes (Poupeau 65e), Yvon (Brooks 65e). Entraîneurs : Benoît Calmet et Yves Foulgot.
Parfois, il faut savoir gagner sans être brillant, cela peut suffire au bonheur des meilleurs supporters. C'est exactement comme cela que l'on qualifiera le succès des Oloronais hier face à la lanterne rouge St Medard. Mais une lanterne rouge qui n'en a que le nom, tant les Girondins ont donné du fil à retordre aux Oloronais. Il est des habitudes que l'on aimerait voir s'arrêter. L'une d'entre elles côté FCO est cette difficulté à entrer dans les matches. Face à St Médard, Oloron n'a pas fait taire cette mauvaise habitude en étant dominé dans les premières minutes par des Saint Medardais bien décidés à défendre leur place en Fédérale 1 jusqu'au bout. Occupant le camp local, c'est logiquement qu'ils ouvrent le score sur pénalité par Ducamp (0-3, 5e). Cela a au moins un mérite, celui de réveiller les Oloronais, qui se mettent enfin dans le bon sens de la marche. Mais en face, St Médard emploie parfois la méthode forte. Le Saint M., se transforme parfois de St Médard en Ste Matraque et Jean-Michel Tauzin en fait plusieurs fois la malheureuse expérience. L'arbitre ne sanctionnant pas administrativement le jeu dur de Gugnon et de ses partenaires, ceux-ci s'en donnent à coeur joie, et la réputation d'excellent joueur du 3eme ligne centre oloronais lui vaut une "attention" particulière des Girondins. C'est le plus intelligemment du monde, en jouant, que Jean-Michel Tauzin va répondre.
Un début de seconde période catastrophique.
Il effectue tout d'abord une percée de 30 mètres avant de réinventer une "89" en décalant sur l'aile gauche Jeff Cruzalèbes, ce dernier tente un petit coup de pied pour lui-même par dessus le dernier défenseur, mais ce dernier aplatit la balle en premier (15e). Sur le renvoi aux 22, le FCO récupère la balle et insiste, St Médard se met à la faute et Picabéa égalise enfin (3-3, 17e). On pense que le FCO s'est mis dans le bon sens de la marche. Mais pas du tout. En pratiquant un jeu à l'extrême limite (parfois au-delà ?) du hors jeu, St Médard pourri toutes les offensives locales. Le public de St Pée perd son sang froid lorsque Francky Mazières écope d'un carton blanc pour...fautes répétées, alors que l'on ne compte plus les "séjours" au sol, nez dans le gazon, de Jean-Michel Tauzin et Nicolas Picabéa. Et aux fins fonds des arrêts de jeu de la première période, le buteur visiteur Ducamp égalise sur pénalité de 30 mètres (6-6). Si Oloron a loupé son début de match, que dire du début de la seconde période !!! Sur le coup d'envoi, Nicolas Picabéa, trahi par le vent, ne franchit pas la ligne des 10 mètres. Sur l'action qui suit, le FCO se met à la faute et Ducamp redonne l'avantage aux visiteurs (6-9, 41e). Nouveau coup d'envoi...et nouveau loupé ! Le FCO se met quasiment tout seul la pression. St Médard en profite et Ducamp claque aussitôt un drop qui commence à soulever sifflets et colère dans le public (6-12, 44e). Vexé, Nicolas Picabéa réagit en grand joueur.
Un dernier groupé pénétrant qui délivre tout un peuple.
Il change sa façon de donner le coup d'envoi en jouant long. Sur la récupération, la pression est mise et le FCO se montre enfin en patron. La défense très (trop ?) haute des Girondins gêne aux entournures le FCO. Qu'à cela ne tienne, Picabéa inscrit lui aussi un drop dans un fauteuil, ramenant ainsi aussitôt son équipe dans la course (9-12, 46e) avant d'égaliser très vite après sur pénalité (12-12, 50e). Voilà le côté positif de ce match. Alors qu'Oloron venait de prendre un gros coup de massue en 4 minutes, il a su retourner la situation dans les 6 minutes suivantes. Il reste une demi-heure à jouer et l'on pense que cette fois, le FCO va faire le boulot. Cela sera beaucoup plus compliqué que cela. Des intentions, les "bleu" vont en avoir, mais ils ne sont pas dans un bon jour. Les fautes de main se multiplient et comme en mêlées fermées, Oloron est loin d'être dominateur, les choses se compliquent. Alors que St Médard est pour quelques secondes encore à 13 contre 15 (Gugnon ayant écopé d'un jaune), le FCO va faire un excès d'orgueil en jouant une penaltouche plutôt que d'inscrire les 3 points qui lui tendaient les bras (59e). Une nouvelle faute sifflée contre eux, va leur donner tort, St Médard se dégageant. Longtemps, St Pée va ressasser cette pénalité non tentée, jusqu'à un formidable groupé pénétrant de toute l'équipe et de tout le public qui pousse St Médard à la faute pour la pénalité de la délivrance de Picabéa dans les dernières secondes (15-12, 80e). Avant de trembler jusqu'au bout, jusqu'à l'ultime pénalité de Dion de 52 mètres à la dernière seconde qui va atterrir sur les protections des poteaux...ouf !