Oloron : 21
Cognac : 20
Mi-Temps : 15-0. Lieu : Oloron (Stade St Pée). Public : 500. Arbitre : M. Cormier (Limousin).
Pour Oloron :
2 Essais Chantereau (10e) et Chabat (39e), 1 Transformation (10e) et 3 Pénalités (26e, 65e, 73e) : Claverie-Rospide.
Pour Cognac :
3 Essais Mounier (62e), Acosta (76e) et Puleoto (79e), 1 Transformation Crémoux (76e) et 1 Pénalité : Roberts (45e).
Fabe ; Cazabat (Lafourcade 29e) – Chantereau – Dies – Claverie Rospide ; (o) Chantaclé – (m) Alçacebe ; Quintana © (Tauzin 59e) – Chabat (Lacassy 75e) – Lacave ; Sestiaa – Casassus (Lapuyade 72e) ; Armary (Haurie 46e) – Amans (Porte Laborde 59e) – Aléo (Moncade 51e).
Cognac/St Jean d’Angély :
Mounier ; Marais – Daunivucu – Cariat – Pratmarty (Pageneau 65e) ; (o) Roberts (Crémoux 72e) – (m) Tardy (Entraygues 57e) ; Jenkins – De Pauw – Barrat (Gateau 45e) ; Praud – Letellier ; Puleoto (Vatubua 25e) – Ardiaca (Campergue 38e) – Battilana (Hygonnet 25e, Acosta 75e, Ardiaca 79e).
Alors que l'on se dirigeait vers une victoire tranquille du FCO, les Charentais ont failli réussir un incroyable retournement de situation. Un poteau a brisé leur rêve.
"Il y a quelques mois ce poteau nous a fait tout perdre contre Romans à la dernière seconde, cette fois il tourne en notre faveur, mais il y a un Dieu en rugby et ce Dieu a privilégié l'équipe qui méritait le plus le succès" s'exclamait Laurent Dossat à l'issue de ce match contre Cognac au final particulièrement inattendu. En effet, quelques secondes auparavant, le buteur visiteur, Jordan Cremoux venait d'expédier la transformation du 3e essai des siens sur le poteau... il eut été entre les perches, Cognac aurait remporté ce match in extremis après avoir couru après le score toute la partie. Pourtant, 7 minutes auparavant, rien ne laissait présager d'un tel final insoutenable pour les cardiaques. Lilian Claverie-Rospide venait de passer sa 3e pénalité de l'après-midi qui offrait un bon matelas à sa formation (21-8, 73e). Mais à l'image du match à Anglet une semaine plus tôt, le FCO allait être emporté dans un véritable tourbillon en fin de match. En trois minutes, Cognac allait presque réussir l'impossible : revenir de nulle part. En inscrivant deux essais coup sur coup à une défense, si solide jusqu'alors et qui se mit tout à coup à douter. Et si Oloron s’est ainsi mis en difficulté en fin de match, il ne le doit finalement qu'à lui-même. Car le FCO a dominé une bonne partie de la rencontre. Il a dominé la totalité des débats au niveau du combat des avants. Pour preuve de cette inefficacité, cette pression énorme de dix minutes consécutives entre la 45e et la 55e minute, durant laquelle Oloron n'est jamais sorti des 10 derniers mètres visiteurs. Mais avec fougue, courage et talent, le roseau charentais a souvent plié, mais n'a jamais rompu. Et au contraire, les hommes de Christophe Hamacek ont bonifié chacune de leurs grosses occasions. À l'arrivée, si le FCO a assuré l'essentiel, les 4 points de la victoire, une question brûle les lèvres. À quoi est due une telle fin de match ? À une soudaine fébrilité des Oloronais, sorte de syndrome des fins de match ? Ou bien tout simplement à un sursaut d'orgueil des Charentais et à une belle fierté ? Certainement un peu des deux. Dans cette rencontre, c'est Cognac qui a le mieux démarré. Le début de match a été tout en leur faveur. En prenant littéralement à la gorge les Oloronais, ils ont campé dans les 25 mètres locaux durant les 4 premières minutes du match. Mais dès l'étreinte défaite, le FCO est parti à l'assaut, grâce à un Benjamin Alçacebe qui a remis toute son équipe dans le droit chemin. Et le résultat ne s'est pas fait attendre avec une mêlée dans le camp visiteur, sur laquelle le demi de mêlée a envoyé Charly Chantereau vers l'en-but pour la toute première occasion locale. Les avants du FCO ont bousculé sans partage leurs adversaires, et Oloron a ensuite dominé les débats pour atteindre la pause avec 15 points d'avance et deux essais en poche. On commençait alors à songer au bonus offensif. Mais les vestiaires de Cognac ont tremblé à la pause. Les "voix" sont montées très haut et les joueurs ont compris le message de leurs coaches, en entrant de nouveau très fort dans la seconde période. Avant une domination sans partage mais stérile des locaux...puis arriva la fin de match et son lot de suspense, de peur, de joie et de désespoir, selon que l'on soit Béarnais ou Charentais.
Fabrice Borowczyk
Réactions d’après match :
Christophe Hamacek (entraîneur Cognac) : "Ce poteau sortant est à l'image de notre saison, on en a beaucoup cette saison. Nous sommes bien entendu déçus, mais je tiens à féliciter le FCO qui est une belle équipe, qui a joué avec des belles valeurs que j'aime beaucoup : beaucoup de générosité et de vaillance. Quant à nous, il va falloir que l'on voit pourquoi on a une première mi-temps faible. Bizarrement quand on est mené, on se dit il faut y aller et alors on lâche tout, mais ça, il faudrait qu'on le voit durant 80 minutes, car ce soir on peut avoir des remords".
Florent Quintana (capitaine FCO) : "Au vu du dernier quart d'heure, ce succès est un soulagement. Par contre au niveau du contenu, on fait une très grosse première heure, durant laquelle on est au top sur les fondamentaux, en touche, en mêlées, et derrière où on se trouve super bien dans le jeu. Ensuite on se met tout seul dans le dur, mais c'est parce qu'en face il y a une très belle équipe. Cognac est en train de monter en puissance et cette équipe va faire très mal dans les semaines et mois qui vont suivre".
Ci-après les images de la victoire du FCO :
https://www.youtube.com/watch?v=vCvoH5XxQD8
« Le premier essai de Charly Chantereau laissé augurer d’une victoire confortable du FCO, il n’en fût rien ».
Photo : Jean-Jacques Létoile