OLORON : 56
ST JUNIEN : 12
Mi-Temps : 21-12. LIEU : Oloron (Stade de St Pée). TEMPS : Frais puis pluvieux en fin de match. TERRAIN : Humide. SPECTATEURS : 1 400. ARBITRE : Christine Bigarran (Midi Pyrénées).
Pour OLORON :
8 E Sallenave (15e), Amans (19e), Cruzalèbes (40e, 60e), Berhabe (46e), Slayki (56e), Liébaut (70e) et Lannes (80e) , 8 T : Séré Peyrigain.
Pour ST JUNIEN :
2 E Kvirikashvili (9e), Garrigues (24e) et 1 T (9e) : Kvirikashvili.
Les équipes :
F.C. OLORON :
Fourtine (Etchegoyen 66e) - Esserhane , Cousté, Dies, Slayki (Sorreaux 57e) - (o) Séré Peyrigain, (m) Cruzalèbes - Sallenave (Lacave 57e), Martres (Quintana 61e), Lannes - Mazières (Liébaut 57e), Casassus - Laperne (Narvarte 70e), Amans (Casau 70e), Berhabe (Monnier 57e). Entraîneurs : Barberena et Trille.
ST JUNIEN :
Geraudie - Bonnard (Nicolas MT)o, Redon, Rifleu, Cazenavette - (o) Kvirikashvili,(m) Billot (Montemezzo 73e) - Demoulin, Camisuli (cap), Guarrigues (Marneix 76e) - Gilibert (Hanou 66e), Swanepoel - Viviers (Mchedlishvili 58e), Viozelange (Delavie 69e), Gatineau (Guerraoui 47e). Entraîneurs : Philippe Marocco.
Le FCO sur le podium
Cette rencontre face à St Junien, joliment calée entre les deux confrontations face à Nevers avait tout d'un piège. Il est en effet toujours plus difficile de se motiver face à un adversaire de bas de classement que face à un cador. Et bien le FCO n'est pas tombé dans le piège. Mieux même, force est de constater que souvent une qualification pour le Jean Prat se perd face aux mals classés, seuls les meilleurs ne tombent pas dans les traquenards des équipes présumées plus faibles en les respectant. Après le match d'hier, il ne fait plus aucun doute, que cette saison le FCO a réintégrer cette catégorie d'équipes, et à force de respecter les plus faibles qu'elle, la formation oloronaise va finir (si ce n'est déjà fait) par gagner le respect des plus gros qu'elle. Cela pour le plus grand bonheur et la plus grande fierté de ses supporters (les deux étant souvent intimement liés à Oloron). Face à St Junien, les Oloronais ont de nouveau régalé le public. Si le match fût bien entendu bien différent de celui de Nevers, les mêmes ingrédients étaient au rendez-vous : la faim de jouer, l'appétit de victoire, le goût du combat. Face à St Junien, Oloron a fait un match plein, d'un bout à l'autre de la partie : de sa première occasion d'essai après seulement 25 secondes (un contre de Yannick Sallenave) jusqu'à l'ultime seconde du match (essai de Rémi Lannes transformé par Romain Séré Peyrigain). Oloron n'a jamais douté, même lorsque St Junien ouvre le score après seulement 9 minutes. Et pourtant il y aurait eu de quoi douter sur ce premier essai encaissé alors que le FCO venait de se faire chiper une balle sur mêlée introduite par Jeff Cruzalèbes. Sur le coup, Camisuli récupère la balle pour l'offrir à la bête noire des Oloronais, Mérab Kvirikashvili pour le premier essai de la partie (0-7, 9e). L'international géorgien, que ce soit avec Figeac ou avec St Junien (lors du match aller) a souvent battu le FCO a lui seul.
Trois essais en 20 minutes.
Alors dans les tribunes on tremble. Pas sur le terrain, ou plus que la peur c'est la frustration qui règne. Etre ainsi châtié sur mêlée à St Pée, cela vexe. Et quand le FCO est vexé, il se rebelle et ses forces se décuplent. St Junien va l'apprendre à ses dépens. Les groupés pénétrant locaux se multiplient. Poussés par tout St Pée, les Oloronais mettent à mal la défense visiteuse qui craque deux fois en 4 minutes. C'est tout d'abord Yannick Sallenave qui trouve juste récompense à ses efforts (7-7, 15e), puis l'alchimie parfaite entre arrières et avants est symbolisée par l'offrande de Nicolas Fourtine à Florent Amans après trois petits tas dévastateurs (14-7, 19e). Le doute va revenir dans les travées de St Pée, lorsque suite à un nouveau mouvement initié par l'inévitable Kvirikashvili, les visiteurs inscrivent leur second essai par Garrigues (14-12, 24e). A ce moment-là, les plus optimistes supporters oloronais en sont persuadés : "pas de bonus offensif aujourd'hui...". Ils se trompent, car leurs gars sur la pelouse veulent eux y croire. Et ils ont raison. Car tout le reste de la partie leur appartient. Alternant longue course de 60 mètres (Cruzalèbes, 37e) et jeu au près avec ce pack retrouvé comme aux plus beaux jours qui propulse ce même Cruzalèbes en terre promise pour le troisième essai local (21-12, 40e). Dès lors, le FCO connaît son challenge, il lui faut marque encore deux fois et ne plus encaisser d'essai pour inscrire le bonus offensif. En vingt minutes, le FCO va faire mieux encore en inscrivant trois essais (46e, 58e et 60e). Tandis que la pluie s'abat sur St Pée, le score devient fleuve (42-12, 60e). On n'a pas tout vu, insatiables, les Oloronais iront à dame deux autres fois pour une victoire aux allures de triomphe. Et on n'a pas tout vu, quelques instants après l'information tombe : Limoges a été battu chez lui par Castanet, un rapide calcul et le constat : le FCO est troisième du classement, on se pince...non on ne rêve pas : Montauban et Nevers sont loin devant certes, mais derrière, c'est bien le FCO qui mène le bal des prétendants.