Oloron : 33
Nafarroa : 16
Mi-Temps : 21-6. Lieu : Oloron (Stade St Pée). Public : 800. Arbitre : Mickaël Simon (Côte d'Azur).
Pour Oloron :
5 Essais Deguilhem (4e, 40e+3), De Clercq (23e), De pénalité (70e), Lacassy (80e+3) et 3 Transformations (4e, 23e, 40e+3).
Pour Nafarroa :
1 Essai Barnetche (76e), 1 Transformation Guecaimburu, et 3 pénalités : A. Tissier Iputcha (2e, 17e) et Guecaimburu (51e).
Carton jaune : Diriart (80e+2).
Carton rouge : Toro (69e)
F.C. Oloron :
Clouté ; A. Arroyo (Pailhassar 32e), Chantereau, Bordenave, Deguilhem ; (o) Dany (Boucau 63e), (m) Paillot (Alçacebe 44e) ; Lacassy, Chabat (Crampé 53e), Lacave ; Sestiaa ©, P. Constant (Beaumelou 44e) ; De Clercq (Flahaut 40e+4, De Clercq 53e), Tessariol (Landeau 77e), Aléo (Moncade 53e).
U.S. Nafarroa :
Cadot (Texier 54e) ; Barnetche, Brust, Goicohechea (Guecaimburu 48e), Aguerre ; (o) A. Tissier Iputcha, (m) G. Tissier Iputcha (Inarra 48e) ; Carricart, Poydessus (Gastambide 54e), Perez (Iphar 54e) ; A. Cachenaut (R. Cachenaut 60e), P. Gastambide ; Ortiz Crivelli (Toro 46e), Menage, Jaureguiberry (Diriart 46e).
En s'imposant avec le bonus offensif dans ce match de la peur, les Oloronais démarrent de la meilleure des façons leur série de 4 matches décisifs.
En ce jour anniversaire du 11 novembre, le FCO a signé l'Armistice des défaites qui l'accablaient depuis 5 matches. Le mieux dans le jeu et l'esprit déjà aperçu à Tarbes une semaine plus tôt, mais sans résultat, a donc trouvé confirmation à St Pée face aux voisins basques de Nafarroa. Pourtant, avant le match ce sont les visiteurs qui avaient le vent en poupe avec 3 victoires acquises lors des 4 dernières journées de championnat. Nafarroa arrivait donc avec des certitudes, face à des Oloronais que l'on disait énormément dans le doute. L'attitude peu élégante du banc basque à l'issue du match confirmait bien la grosse déception des "rouge et jaune" venus avec des ambitions à St Pée. Même dans l'accumulation des défaites, les entraîneurs oloronais ont toujours respecté le travail de la presse en se rendant disponibles, on a la classe ou on ne l'a pas. Lancés dans une course à la remontée au classement, les hommes de Philippe Ebel ont su aller chercher la victoire en faisant preuve d'audace. Ils ont été récompensés avec 5 essais inscrits. Certes tout ne fut pas parfait, et les Haut Béarnais auraient très bien pu inscrire un ou deux essais supplémentaires. Ils ne l'ont pas fait par maladresse. Mais cette maladresse s'explique parfaitement dans le contexte qui est le leur actuellement. Avec 5 défaites consécutives, dont 2 à domicile, le doute est inévitable, il ne quittera les esprits, et surtout les mains oloronaises qu'avec un traitement particulier à base de victoires.
« Marius Deguilhem a été récompensé de son très bon match en inscrivant deux essais »
Photo : Romain Perchicot.
Les Oloronais ont su se conduire en patrons
L'autre grosse satisfaction c'est de ne pas avoir vu, comme trop souvent depuis le début de la saison, un FCO baisser de rythme en fin de partie. La meilleure preuve se trouve dans l'extrémité des minutes d'inscription des essais : le premier l'a été par la flèche Marius Deguilhem dès la 4e minute, le dernier par le valeureux Pierrick Lacassy à l'ultime seconde de la rencontre. De son côté, Nafarroa a été fidèle à son habitude, en acceptant de laisser le jeu et le ballon à son adversaire durant une importante partie de la rencontre, pour mieux le contrer. Certes la défense a été souvent au rendez-vous, certes le jeu agréable de remontée de balle depuis ses propres 22 mètres a bien été présent à St Pée, mais les Basques ne se sont finalement créé que trop peu d'occasions pour espérer revenir d'Oloron avec le succès. En revanche, côté efficacité, l'USN s'est montrée redoutable. Pour preuve après un peu plus d'un quart d'heure de jeu, Nafarroa n'avait été dangereux offensivement qu'à deux reprises pour un score étriqué 7-6 en faveur des locaux. Une efficacité qui avait de quoi, inquiéter le public de St Pée. Heureusement, le pack du FCO a su rassurer ses supporters. Tant en mêlées fermées que lors de plusieurs groupés pénétrants, les Oloronais ont su se conduire en patrons sur la pelouse. À la pause, grâce à un ultime coup de génie de Marius Deguilhem, Oloron possédait déjà le bonus offensif (21-6). Restait à gérer cet avantage. Probablement le plus dur quand on est une équipe dans le doute. Alors, Oloron a peut-être hésité parfois, mais Oloron est parvenu à retrouver un peu de maîtrise. Dire que le FCO est guéri est peut-être aller vite en besogne, mais il semble être sur la bonne voie, pour le plus grand bonheur de ses supporters.
Fabrice Borowczyk
Ils ont dit :
Philippe Ebel (entraîneur FCO) : « Même si évidemment tout n’a pas été parfait, on ne va pas faire la fine bouche, quand on sait par où on est passé. Aujourd’hui on l’emporte avec le bonus offensif, on ne va donc pas bouder notre plaisir. On savait que cette équipe de Nafarroa c’était un guêpier dont il faudrait se sortir, on l’a relativement bien passé. Il reste évidemment du travail, mais aujourd’hui on va bien se satisfaire des 5 points obtenus. On a peut-être subi un premier trimestre difficile et mangé pas mal notre pain noir, mais on va rester ultra vigilants, il reste encore beaucoup de matches, donc rien n’est fait. À chaque jour suffit sa peine, on va continuer à travailler pour continuer à progresser ».
Du côté de Nafarroa, on a refusé de répondre à nos questions.
Ci-après les images de la victoire du FCO :