Oloron : 8
Tarbes : 29
Mi-Temps : 8-12
Lieu : Oloron (Stade St Pée). Public : 600. Arbitre : Maxime Rouquie (Occitanie).
Pour Oloron :
1 Essai Claverie-Rospide (13e), et 1 Pénalité Clouté (22e).
Carton jaune : Pailhassar (29e). Carton rouge pour 2 cartons jaunes : Tomuli (60e, 80e+2)
Pour Tarbes :
2 Essais Bonnot (57e), Rubio (64e), 2 transformations et 5 pénalités (9e, 32e, 37e, 40e, 52e).
Carton jaune : Camy (78e).
F.C. Oloron :
Clouté ; C. Arroyo (Pailhassar 50e) – Claverie-Rospide – Bordenave - Deguilhem ; (o) Bourdieu – (m) Alçacebe (Paillot 48e) ; Santos (Crampé 50e) - Chabat – P. Constant (Beaumelou 54e) ; Sestiaa © – Casassus ; Tomuli (Moncade 41e) – Tessariol (Ramirez 73e) – Aléo (Moncade 73e).
Stadoceste Tarbais :
Berbizier ; Rubio – Paulet (Esteves 75e) – Brethous – Dumestre (Vunisa 75e) ; (o) Pees – (m) Loustaunau (Lhusero 73e) ; Meron – Masson – Armary (Bonnecarrère 49e) ; Percival – Lacroix © (Camy 70e) ; Haurie (Duny 48e) – Bonnot (Manso Moyano 80e) – Vial (Escur 63e).
Cette fois le miracle n’a pas eu lieu. À force de multiplier les exploits, le FCO était toujours parvenu à maintenir un petit écart, certes pas énorme, mais vital, vis-à-vis des deux dernières places, synonymes de relégation en fédérale 2. Ce n’est plus le cas après une 19e journée totalement néfaste aux Haut-Béarnais et qui les plonge au bord du gouffre. Il y a eu tout d’abord ce match face à Tarbes lors duquel on a eu bien du mal à reconnaître le FCO de Saint-Pée de 2019. Après un début de match encourageant, bonifié par un essai de filou de Lilian Claverie Rospide, qui profitant d’un mauvais contrôle d’un joueur tarbais sur une offensive visiteuse, a su chipé la balle au nez et à la barbe du Bigourdan pour aller 45 mètres plus loin aplatir le premier essai du match (5-0, 6e). Tout semblait alors à merveille pour le FCO. Une impression confortée jusqu’à la 22e minute et la pénalité transformée par Romain Clouté (8-3, 22e)… mais ensuite…..plus grand-chose. Une défaillance en touche flagrante, quel que soient les lancers : haut béarnais ou bigourdan, qu’importe, le ballon allait quasi systématiquement dans les mains visiteuses. Des Tarbais, qui, sans être géniaux, ont su faire ce qu’il fallait : prendre le ballon, le porter dans le camp adverse et acculer son adversaire dans ses 22. Des 22 mètres tarbais que les Oloronais ne vont presque jamais voir lors d’une seconde période de cauchemar. À l’heure de jeu, chose très rare à Saint-Pée, une partie de la tribune honneur s’est vidée de supporters pour qui c’en était trop, après deux essais inscrits par les professionnels en 7 minutes (8-29, 64e).
Avant-dernier ex-aequo
Il ne reste plus alors au FCO que sa seule arme : la vaillance, le cœur et la fierté, mais ces armes-là qui peuvent renverser des montagnes lorsque le score est encore serré, ne peuvent pas grand-chose lorsque ce dernier a pris des largesses. Bien entendu, on ne va pas enterrer le FCO après une défaite face à un tel adversaire, car, il convient de se rappeler qu’à l’origine, Tarbes était l’immense favori, et qu’une victoire oloronaise n’aurait rien eu de logique et se serait apparentée à un exploit, et que le FCO en a déjà réalisé plusieurs cette saison. Oui, mais voilà, derrière, les concurrents au maintien enchaînent eux-aussi les exploits et cette 19e journée en a été une preuve éclatante. Avec par exemple une équipe de Bagnères, que l’on disait archi-condamnée il y a à peine un mois et qui en s’offrant le scalp de Lavaur après celui d’Anglet il y a quelques semaines, rejoint le FCO au classement. Idem pour Valence d’Agen, qui dans le match décisif face à Nafarroa, a frappé très fort en s’imposant avec le bonus offensif. Une équipe de Nafarroa, qui pour s’en sortir devra à tout prix s’imposer dans deux semaines face à un certain… Oloron ! À trois journées du terme, le FCO partage donc l’avant-dernière place avec Bagnères et Valence d’Agen. Les deux prochaines journées vont avoir des airs de « port de l’angoisse », avec un Nafarroa-Oloron pour démarrer, puis un Oloron-Valence d’Agen à suivre…. Chaque défaite pourrait bien plonger l’équipe vaincue en enfer. La saison dernière, le printemps oloronais était synonyme d’excitation avec les phases finales, cette saison, le printemps a des allures d’angoisse. L’enfant chéri de tous les Oloronais, le FCO, est en péril, il appartient à tous sur et autour du terrain, ainsi que dans les tribunes, de se vider les tripes pour le sauver.
Fabrice Borowczyk
Réaction d’après-match :
Philippe Ebel (Entraîneur FCO) : « Clairement Tarbes est plus fort. On est bien dans le match durant 25 minutes, on les presse, on arrive à les contrer. En fin de première période, il y a deux faits d’arbitrage qui nous sont contraires. Une touche que tout le monde voit directe sauf l’arbitrage et sur celle-ci on prend trois points, idem sur le renvoi aux 50, où une faute n’est pas signalée, mais la nôtre l’est et Tarbes tourne ainsi à la pause avec un avantage presque inespéré. Et à partir de là, on n’existe pas beaucoup. On a été en défaillance physique face à des joueurs plus denses que nous et on a été dans l’incapacité de franchir le premier rideau. Notre conquête a été médiocre, donc nous avons eu peu de ballons à pouvoir négocier pour pouvoir mettre notre jeu en place. Il reste encore trois matches, on ne va pas baisser les bras, même si aujourd’hui c’est difficile… vu notre seconde mi-temps on ne pouvait pas espérer grand-chose. On a vu la différence entre une équipe qui s’entraîne beaucoup et une autre qui s’entraîne beaucoup moins ».
Ci-dessous les photos du match réalisées par Jean-Jacques Létoile (un grand merci à lui !)
Photos : Jean-Jacques Letoile
