Oloron : 12
Albi : 24
Mi-Temps : 9-24
Lieu : Oloron (Stade St Pée). Public : 1600. Arbitre : Cyrille Le Gall (Nouvelle-Aquitaine). Temps : beau et chaud. Pelouse : bon état.
Pour Oloron :
4 pénalités Claverie-Rospide (2e, 24e, 38e, 53e).
Cartons jaunes : Chantereau (21e), Tomuli (45e).
Pour Albi :
3 essais Jean-Jacques (9e), Caminati (13e) et Essid (30e), 3 transformations et 1 pénalité (7e) : Russel.
Cartons jaunes : Mafi (21e), Chocou (45e).
FC Oloron :
Claverie-Rospide (Canziani 68e) – Arroyo, Chantereau, Boucau (Pailhassar 49e), Vaquero – (o) Jully, (m) Paillot ©(Bourdieu 49e) - Crampé, Santos, Pinto Da Silva (Whakatihi 59e) – Hubert, Lapuyade – Beaudoin (Leffler 70e), Asserquet (Lacorne 59e), Moncade (Tomuli 32e).
Entraîneurs : Stéphane Zampar et Pierre Chadebech.
SC Albi :
Caminati – Sicart, Mafi, Bertrand, Vasinubu – (o) Russel (Boulogne 59e), (m) Magnaval (Doan 59e)– Calas, Essid, Pardadhty (Tavaléa 72e) – André ©(Gaillard 60e), Guillaume – Chocou (Nevers 60e), Feltrin (Castant 60e), Jean-Jacques (Dedieu 59e).
Entraîneurs : Arnaud Mela, Romain Lalliard et Jérémy Wanin.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître il est certaines victoires qui peuvent engendrer de l’inquiétude quant à la façon dont elles sont obtenues, mais il y a également des défaites qui font apparaître des signes encourageants pour la suite des évènements. La défaite du FCO sur ses terres face au SC Albi s’inscrit pleinement dans cette catégorie. Disons-le tout net, la prestation face à Albi a été de bien meilleure facture que celle de la semaine précédente à Pamiers. Face à l’armada professionnelle venue du Tarn, on a retrouvé le vrai visage du FCO. Un visage fait de courage et de vaillance devant et d’audace dans le jeu. Pourtant, l’après-midi aurait pu tourner au cauchemar avec trois essais inscrits par les visiteurs à la demi-heure de jeu (6-24, 30e), dont deux en cinq minutes (9e, 13e), le tout suite à de véritables cadeaux offerts par des Oloronais, pas encore libérés. Mais les Oloronais 2019-2020 ont démontré qu’ils été dignes des valeurs de fierté de leurs devanciers. Au bord du gouffre, ils ont relevé la tête pour « fixer droit dans les yeux » leurs adversaires et, durant la seconde période leur imposer un pressing incessant, les cantonnant la majeure partie du temps dans leur camp. Les mêlées bousculées et les groupés pénétrants dévastateurs adverses constatées à Pamiers étaient bien loin de St-Pée samedi. Même si la défaite était au bout, le public a aimé le visage de combattant de son équipe. Les crampes dont étaient victimes les joueurs oloronais dans les dernières minutes du match témoignaient des efforts consentis durant une seconde période menée tambour battant par les hommes de Zampar et Chadebeig. Pierre Crampé et ses coéquipiers se sont accrochés à leurs adversaires telles des sangsues. Dès qu’un Albigeois pensait enfin avoir une occasion de donner de l’air à son équipe, il recevait 2, puis 3 Oloronais sur le paletot. Au centre de la troisième ligne, Henri Santos ne cesse de prendre de l’envergure. Il ne faudra bientôt plus l’appeler « le jeune » comme il a si souvent été surnommé la saison dernière, tant il est en train de prendre une place prépondérante dans le dispositif de ce FCO moderne. Et même si Oloron n’est jamais parvenu à passer l’imposante muraille tarnaise, Oloron a beaucoup tenté. Durant la seconde période, les Oloronais avaient les Pyrénées face à eux. Ils ont défié avec audace, fierté et vaillance une autre montagne, venue du Tarn celle-ci, et s’ils ne l’ont pas franchi, ils ont démontré qu’en continuant ainsi, ils franchiront bien d’autres cols.
Fabrice Borowczyk
Réaction d’après-match :
Stéphane Zampar (entraîneur FCO) : « Il y a deux sentiments qui se partagent. D’une part la satisfaction par rapport à la réaction de nos joueurs après 20 premières minutes qui nous ont fait craindre le pire mais aussi une forme de frustration, car cette réaction aurait mérité meilleur sort et de décrocher au moins un point de bonus défensif. Faire un tel match face à une telle formation pour au final ne pas décrocher le moindre point, c’est rageant. Toutefois il va falloir s’appuyer sur lui pour préparer la suite, car la réalité du classement nous rappelle que pour l’heure, nous sommes en bas. Il faut donc bien préparé le déplacement à Graulhet de la semaine prochaine où il faudra viser la victoire ».
« A l'image d'un Henri Santos qui s'impose de plus en plus au sein du pack, le FCO a su regarder Albi droit dans les yeux et lui opposer une très belle résistance »
Photo : Yves Bergantin.