Oloron : 21
Fleurance : 18
Mi-Temps : 5-15
Lieu : Oloron (Stade St Pée). Arbitre : Ludovic Carrillo (Occitanie). Temps : couvert et frais. Pelouse : correcte.
Pour Oloron :
2 essais : Boucau (24e), Arroyo (80e+6), 1 transformation (80e+6) et 3 pénalités (41e, 49e, 78e) : Bourdieu.
Carton jaune : Asserquet (4e)
Carton rouge : Tomuli (67e)
Pour Fleurance :
2 Essais Clermont (24e), Loison (31e), 1 Transformation (31e) et 2 Pénalités (40e, 52e) : Gabriel.
Cartons jaunes : Clermont (77e), Abadie (80e+4).
FC Oloron :
Claverie-Rospide – Pailhassar (Vaquéro 55e), Chantereau (Canziani 64e), Boucau, Arroyo – (o) Bourdieu, (m) Paillot ©(Jully 73e) – Crampé (Hubert 54e), Jacobs (T. Constant 41e), Santos – Lapuyade, P. Constant – Beaudoin (Leffler 58e), Asserquet (Lacorne 63e), Vola (Tomuli 63e).
Entraîneurs : Stéphane Zampar et Pierre Chadebech.
AS Fleurance :
Bouisset – Eberland (Cantaloup 75e), Loison, Cervantes, Farah – (o)Gabriel, (m) Lanave – Puydupin (Du Preez 68e), Clermont, Vidal – Putuma (Abadie 73e), Camacho © - Menabdishvili (Vepkhvadze 64e), Dupuy (Lopez 75e), Pottier (Chiari 75e).
Entraîneurs : Bernard De Giusti et Damien Ferrero.
Au bout de leur énergie, au bout de leurs tripes, au bout du suspense, les Oloronais ont été chercher cette victoire si importante pour eux au bout du bout. Alors que Saint-Pée automnal été en train de s’éteindre dans un silence de cathédrale, les Oloronais ont réveillés les travées du stade dans un final de feu. Malmenés jusqu’alors par des Fleurantins, qui sans être géniaux ni extraordinairement supérieurs, avaient parfaitement su gérer leur affaire jusque-là, faisant preuve d’application et de métier aussi, les Oloronais se sont retrouvés devant une situation très compliquée. Et alors que le désespoir était de mise dans les tribunes, que la situation était elle aussi désespérée sur le terrain, les hommes de Zampar et Chadebech ont décidé de tout donner dans dix dernières minutes de folie. Menés 11-18 alors qu’il ne restait que 6 minutes de temps de jeu effectif et qu’ils étaient dans leurs propres 30 mètres, les partenaires de Christophe Bourdieu se sont lancés dans une remontada qui restera dans les annales de Saint-Pée. Ce même Christophe Bourdieu va tout d’abord ramener les siens à 4 points dans les ultimes instants par une pénalité de 30 mètres face aux perches (78e). 14-18 au planchot, c’est le moment de livrer l’ultime bataille pour l’emporter. Fleurance va bien tenter de se retrancher dans son camp, l’avancée des troupes oloronaises va être impressionnante de volonté, de puissance, d’audace. Pourtant les Fleurantins ont pensé stopper l’avancée locale, lorsque sur une touche en leur faveur, 3 minutes au-delà du temps réglementaire, le demi de mêlée visiteur Lanave botte tranquillement en touche, pensant entendre aussitôt le coup de sifflet final. Tout le stade pense la même chose, mais Monsieur Carillo indique que l’on va jouer cette ultime touche, au grand dam des Gersois. La touche, ce secteur si décrié à Oloron depuis le début de la saison, va être le point de départ d’une dernière action de folie qui va faire exploser de joie tout un stade, les pétards de la Saint-Grat eux-mêmes seront battus en décibels. Car sur cette action, les Oloronais tels des morts de faim, vont se jeter à l’assaut de la citadelle adverse, enchaîner les groupés pénétrants et autres temps de jeu, mais Fleurance résiste encore et toujours, le public retient son souffle, craint une ultime faute oloronaise synonyme de défaite, elle ne viendra pas. Mais les assauts locaux ne passent pas le mur adverse et depuis l’aile gauche, Mickaël Boucau tente un coup de poker invraisemblable en adressant une passe au pied….jusqu’à l’autre aile… qui rebondit devant Charles Arroyo. L’ailier oloronais laisse le ballon rebondir avant de s’en emparer et de marquer l’essai qui retourne la situation après 6 minutes d’arrêts de jeu, histoire d’envoyer un message clair à tous : avec ce FCO rien n’est jamais fini, ni dans un match, ni pour la saison !
Fabrice Borowczyk
Réaction d’après-match :
Sébastien Lapuyade (2nde ligneFCO) : « La victoire est belle car nous l’avons obtenu en jouant jusqu’au bout. Elle est à l’image de ce groupe. Le carton rouge de Joshua Tomuli à un quart d’heure de la fin aurait pu nous achever, au contraire, on s’est resserré et cela a été payant. Cette équipe est jeune et elle possède un énorme état d’esprit et surtout des valeurs qui sont l’humilité, la vaillance et la solidarité. Nous sommes tous humbles et travailleurs, et on ne lâchera rien jusqu’aux dernières secondes de la saison ».