Oloron : 45
Peyrehorade : 10
Mi-Temps : 24-10
Lieu : Asasp (Stade Jean-Navailles). Arbitre : Benjamin Mounier (Auvergne-Rhône Alpes). Temps : Froid. Pelouse : Bon état.
Pour Oloron :
6 essais Boucau (9e), Amans (27e) Panigaï (32e), Pillardou (41e), Pinto (63e), Zono (77e), 6 transformations Box (9e, 27e, 32e, 41e, 63e) et Latournerie (77e) et 1 pénalité Box (4e). Cartons jaunes : Amans (39e), Panigaï (49e). Carton rouge : Lacorne (73e).
Pour Peyrehorade :
1 essai M. Duvert (40e), 1 transformation (40e) et 1 pénalité (20e) : T. Discazeaux). Cartons jaunes : Le Bonnec (25e), Bonnet (53e). Carton rouge : T. Discazeaux (73e).
FC Oloron :
Zono – Pailhassar, Boucau, Bordenave © (Lafourcade 63e), Pillardou – (o) Box (Latournerie 64e), (m) Jully (Paillot 58e) – P. Crampé (Loustalet 30e), Thevenot, Pinto – Welemu (Allouache 64e), Panigaï – Pargade (Piot 59e), Amans (Lacorne 64e), Moncade.
Entraîneurs : Benjamin Bagate et Thomas Synaeghel.
Peyrehorade Sports :
T. Discazeaux – J. Discazeaux, Lalanne (Bourlon 59e), Bonnet, Neyraguet (Labescau 55e) – (o) Belleret, (m) Gatuingt – Sallaberry, Bomard, S. St Christau (Bachacou 41e) – Grugier (Darricau 41e), A. Duvert © – Lescoulie (Mahamat 55e), M. Duvert (Rieges 55e), Le Bonnec (R. St Christau 55e).
Entraîneurs : Pascal Idieder et Sébastien Cergnul.
Dominateurs dans tous les compartiments du jeu durant 80 minutes, les Oloronais ont pris une éclatante revanche sur leur courte défaite de l'aller malgré le fait de ne pas jouer sur leur pelouse fétiche.
Le décor était superbe. Dans un stade "champêtre" au pied de la montagne pyrénéenne et à l'ancienne, sans piste d'athlétisme, repoussant les joueurs à plusieurs dizaines de mètres de leurs supporters, Oloron a offert un spectacle que l'on n'avait plus vu depuis des lustres en Haut-Béarn. Proches de leurs joueurs, les supporters bleus et blancs ont pu sentir leur fougue, leur envie permanente d'étouffer les Landais, d'envoyer du jeu, de se montrer les maîtres. Dès les premières minutes, le ton fut donné. Les premiers lancers en touche landais étaient chipés par des Haut-Béarnais morts de faim. Et devant mes amis ! Quelle démonstration de puissance. On ne cesse de dire que depuis deux mois, le FCO a retrouvé son pack, hier à Asasp on en a eu une preuve flagrante. Les groupés pénétrants du début de match ont mis au supplice leurs adversaires. Les sourires moqueurs des supporters verts de l'aller se sont transformés en soupe à la grimace. Durant quatre-vingts minutes, Oloron a littéralement survolé les débats. Une performance totalement collective illustrée par le soutien permanent pour chaque Oloronais tant en phase offensive que défensive. Illustrée également par la recherche permanente d'un partenaire mieux placé, un régal de jeu collectif et d'altruisme. Illustrée enfin par les six essais inscrits par six joueurs différents. Jamais depuis le début de la saison, Peyrehorade n'avait reçu une pareille fessée. Jamais le FCO n'avait empoché un bonus offensif. Tout ceci est désormais chose faîte. Pourtant Oloron ne jouait pas sur son terrain fétiche de Saint-Pée, contraint de se "délocaliser" à une dizaine de kilomètres de là, en pleine Vallée D'Aspe. Exit le tableau électronique et bonjour le bon vieux panneau d'affichage avec les "pancartes en bois" pour indiquer le score. C'est le "régional" de l'étape, l'Aspois André Coig qui était le préposé à la fonction. Et il a eu du boulot l'ami "Dédé"... passant son après-midi à grimper et à redescendre de son escabeau pour modifier le score ! Dans les tribunes, les supporters se demandaient si finalement "ce ne serait pas mal de continuer à jouer ici...", car quand le spectacle est aussi bon, quand les hommes du Haut-Béarn défendent aussi bien, en avançant et en équipe, quand ils marchent de cette façon sur le pré dans des groupés pénétrants sur plusieurs dizaines de mètres, on a envie de partager leurs avancées, on a envie de pousser avec eux, de les remercier aussi, quasiment de les "toucher pour y croire", ce qui est impossible à Saint-Pée. Quant aux buteurs du FCO, ils ont leurs marques à Saint-Pée me direz-vous ? Force est de constater qu'à Jean-Navailles ils n'ont pas eu de mal à les trouver non plus : 100 % de réussite pour Jérémy Box et Paul Latournerie. Que les essais soient inscrits face aux perches ou en coin, les deux buteurs oloronais ont fait feu de tout bois. Les Landais ont bien tenté par leurs trois quarts d'exister, mais hier, Oloron était sur une autre planète.
Fabrice Borowczyk