Mauléon : 16
Oloron : 22
Mi-Temps : 6-9. Lieu : Mauléon (Stade Marius Rodrigo). Public : 3 500.
Arbitre : Christine Bigaran (Midi Pyrénées).
Pour Mauléon :
1 essai : Haristoy (80e+6), 1 transformation et 2 pénalités (9e et 65e) : Duhalt et 1 pénalité : Landarabilco (19e).
Pour Oloron :
1 essai : Etchegoyen (45e), 1 transformation et 5 pénalités (7e, 19e, 31e, 62e et 80e) : Picabéa.
Cartons jaunes : Lacave (12e) et Mazières (37e).
SA Mauléon :
Duhalt – Bonamy, Orabé, Achigar (Rosier 59e), Haristoy – (o) Landarabilco (Jaca 67e) (m) Coupau (Loustaunau 73e) – Montois, Heguiaphal, Goyheneix (cap) – Cazobon, Hourdebaigt (Sagaspe 48e) – Chabannes (Dufau 3e puis Gouheneche 54e), Cortal (Bellocq 58e), Pocorena.
F.C. Oloron :
Fourtine – Etchegoyen, Dies (Dourau 72e), Séré Peyrigain, Menage (Slayki 75e) – (o) Picabéa, (m) Cruzalèbes (Labaigs 9e) – Sallenave , Tauzin, Lacave (Martres 58e) – Monto (Durand 51e), Mazières – Laperne (Ducazaux 75e), Vitalla (Amans 63e), Berhabe (Penigaud 63e).
Le FCO ne pouvait guère mieux commencé : deux matchs, deux déplacements, deux victoires. Dans l'ancien « classement britannique » le FCO serait au « top », numéro 1 au classement. Depuis, le système des bonus est apparu et le FCO ne doit « se contenter » que de la 2eme place, derrière Tyrosse. Mais qu'importe, le FCO démarre le championnat en haut du classement et quand on sait à quel point le démarrage d'une saison conditionne la plupart du temps la suite, on ne va pas s'en plaindre. Le plus intéressant dans ce 2eme succès consécutif, c'est qu'il a été obtenu, un peu à l'image du premier, grâce à une parfaite gestion de ses temps forts et à une très bonne gestion de ses temps faibles. Une nouvelle, comme le veut, hélas, la tradition, ce derby Mauléon-Oloron n'a pas atteint des sommets. Et du côté du FCO on ne retiendra essentiellement que les 4 points de la victoire. Mais un derby, avec toute la tension qui l'entoure, peut-il réellement offrir un spectacle de qualité ? L'aspect le plus spectaculaire peut-être (voire sûrement) c'est la maîtrise affichée par le FCO. Dès le coup d'envoi, le FCO décide de mettre la pression sur la défense rouge et blanche. Partis de leurs propres 40 mètres, les Oloronais lancent une attaque au large. Nicolas Picabéa fait une feinte de passe, un petit crochet pour mettre dans le vent le Mauléonais venu à sa rencontre et décale Jean-Michel Tauzin, toujours aussi généreux dans l'effort. Tous ses copains avants le soutiennent pour une nouvelle avancée. Une fois stoppé, c'est Greg Monto qui prend le relais pour une nouvelle charge, hélas, une faute de main oloronaise (la première d'une longue série de la part des deux équipes) annule l'offensive. C'est la première mêlée du match. Elle est au profit du SAM sur ses propres 22, mais c'est Oloron qui pousse le plus fort et contraint Mauléon à la faute : ce premier duel tant attendu est remporté par les Béarnais.
Les Souletins mieux armés devant qu'auparavant.
Profitant de l'aubaine, Nicolas Picabéa ouvre le score sur pénalité (0-3, 9e). Mais le Basque est fier et il va le prouver aussitôt. Cette première action laisse à penser que le pack oloronais est bien plus puissant que le pack mauléonais. La preuve du contraire va être donnée de manière spectaculaire. Suite à un ballon récupéré, le SAM met en place un groupé pénétrant qui va tout emporter sur son passage. Sur 50 mètres, les Oloronais « emportés » par le tourbillon rouge et blanc reculent, tentent en vain d'écrouler le maul qui marche sur Marius Rodrigo. C'est Benoît Lacave qui va enfin y parvenir, mais la sanction fait mal : double peine : le 3eme ligne du FCO écope d'un carton jaune et Benjamin Duhalt des 40 mètres donne l'avantage aux locaux (6-3, 11e). Les habitudes et les réputations cessent un jour. L'idée que Mauléon est une équipe qui possède un pack moins puissant que d'autres doit disparaître car les Souletins sont bien mieux armés devant qu'ils ne l'ont été certaines saisons. On semble donc parti sur de bonnes bases. Mais la suite va être bien plus cahotique. Certes Mauléon domine le premier acte, mais les occasions d'essai sont rares. Oloron, lui bien que dominé, rentabilise au maximum ses offensives. Sur chaque faute du SAM, Nicolas Picabéa inflige la sanction, ce qui lui permet de virer en tête à la pause (6-9). Le retour aux vestiaires a du faire beaucoup de bien aux Oloronais car dès le coup d'envoi de la seconde période, l'équipe est métamorphosée. Le FCO pousse et accule le SAM dans ses 10 mètres. A force de pousser, Oloron obtient la juste récompense de ses efforts. Une mêlée à 5 mètres est ordonnée. Le pack de Mauléon résiste, mais pas suffisamment pour empêcher tout Oloron d'envoyer Jean Etchegoyen en terre promise (6-16, 45e). Et Oloron en veut encore. Alors les « Bleu » insistent. Il n'y plus qu'une équipe sur le terrain.
Un essai refusé à Stephan Vitalla.
Ou plutôt 2 : une qui attaque : Oloron et une qui défend : Mauléon. Les nombreux supporters du FCO qui ont fait le plus court déplacement de la saison croit à l'essai lorsque Stephan Vitalla est poussé en touche au moment d'aplatir dans le coin droit : « avant d'aplatir » affirment les supporters du SAM, « après » rétorquent ceux du FCO. Hélas, malgré les nombreux photographes et autres cameramen présents dimanche, pas moyen d'utiliser « la vidéo » comme chez les pros. Christine Bigaran, arbitre de la rencontre, doit décider seule, après consultation éventuelle de son juge de touche. Sa décision est de ne pas accepter l'essai. Le jeu est alors particulièrement haché. Les mêlées succèdent aux fautes de main, lesquelles précèdent de nouvelles mêlées. Chacune d'entre elles, met un temps fou à s'effectuer, et lorsqu'elle est effectuée, les deux camps s'acharnent à se mettre à la faute. Tout y passe : mauvaises introductions, poussées avant introduction.... Ce qui fait que cette fois, l'ennui s'est abattu sur Marius Rodrigo. Seuls les canonniers de service : Benjamin Duhalt pour Mauléon et Nicolas Picabéa pour Oloron font évoluer le compteur (9-19, 65e). Mauléon tente de s'appuyer sur ses avants, mais la bataille fait rage, et ce genre de combat n'est pas pour déplaire aux Haut-Béarnais. Les Oloronais vont se croire maudits lorsque exactement au même endroit que Stephan Vitalla, 18 minutes plus tôt, Jean Etchegoyen est également poussé en touche (74e). A nouveau, le FCO a frôlé l'essai qui aurait à coup sûr privé le SAM du point de bonus défensif. Un point, que les hommes de Yannick Vignette vont obtenir après 7 minutes d'arrêts de jeu sur un essai de Nicolas Haristoy après une course de 50 mètres (16-22). Après deux succès consécutifs à l'extérieur, le FCO tentera d'ouvrir son compteur à St Pée dimanche face à un des favoris de la poule : Valence d'Agen.
Fabrice Borowczyk
Revivez l'essai du FCO : en lien ici !
« Le pack du FCO a répondu présent face à son homologue souletin qui a montré également de belles dispositions »