FC Oloron : 22
US Tyrosse : 22
Oloron (Stade de St Pée).
Spectateurs : 2 500 environ.
Arbitre : Fabien Cartault (Périgord Agenais).
Temps : couvert et froid.
Pour Oloron :
1 E Etchegoyen (29e), 1 T et 5 P Picabéa (5e, 9e, 20e, 40e, 41e).
Pour Tyrosse :
1 E de pénalité (80e), 1 T et 5 P Dubert (2, 14e, 40e+2, 46e, 55e)
F.C. OLORON :
Fourtine – Slayki, Dies (Dourau 57e), Séré Peyrigain, Etchegoyen (Menage 75e) – (o) Picabéa (cap), (m) Cruzalèbes (Labaigs 75e) – Lannes (Casassus 54e), Quintana, Lacave – Monto (Liébaut 66e), Mazières – Laperne (Pénigaud 56e), Porte Laborde (Casau 77e), Berhabe (Monnier 66e).
Cartons blancs : Mazières (40e+2) et Casassus (78e).
US TYROSSE :
Albaladejo – Dabrin (Courtade 26e), Marbot, Descazaux, Dechavanne – (o) Argel (Hirigoyen 47e), (m) Dubert (cap) – Gayon, Sainte Croix (Lafitte 56e), Vivensang – Friand (Samson 74e), Kahn – Attia (Yvon 74e), Rodriguez (Krieff 56e), Martinez (Lagain 74e).
On l'attendait avec impatience ce rendez-vous face au leader et ogre de la poule l'US Tyrosse. Pour beaucoup d'observateurs, on allait voir ce qu'avait réellement dans le moteur, la machine bleue et blanche du FCO : on n'a pas été déçu. Car si le résultat nul est finalement logique, chacune des formations ayant eu sa mi-temps, c'est plutôt un sentiment de frustration qui prédominait dans les tribunes de St Pée une fois le dernier coup de sifflet retenti. Il faut dire qu'après la première période de rêve que leur avaient offert leurs joueurs, les supporters Oloronais s'étaient pris à rêver, non sans raison, de voir le FCO être le premier à faire tomber Tyrosse cette saison. Hélas, une succession de mêlées sur la ligne du FCO en faveur des visiteurs, ont eu raison de la bravoure locale. Depuis 8 minutes, les mêlées dans les 5 mètres du FCO s'enchaînaient, s'en suivaient des pénalités avec nouvelles mêlées. Jusqu'à ce que l'arbitre ne sanctionne plus durement : carton blanc à Eric Casassus (78e) puis essai de pénalité à la... 80e minute ! Un essai de pénalité de dernière seconde synonyme d'égalisation pour l'US Tyrosse. Pourtant on l'a dit la première période des locaux avait fait naître bien des espoirs. Combatifs à souhait, les avants Oloronais n'ont subis qu'une seule fois la pression adverse en première période : sur la première mêlée du match. Ensuite, ce sont eux qui sont devenus les patrons. Jamais depuis le début de la saison, le pack Tyrossais n'avait été aussi malmené. Les yeux dans les yeux, les avants oloronais défient leurs homologues, y compris lors des mêlées adverses. A cet instant du match, Tyrosse ne fait jeu égal avec Oloron que sur les coups de pied : Dubert répondant régulièrement à Nicolas Picabéa (9-6, 20e). Mais le jeu du FCO est complet, après les avants, ce sont les ¾ qui vont peser sur la défense landaise. Jean-François Cruzalèbes contre un dégagement tyrossais, il récupère le cuir et s'en va dans une course folle à travers toute la défense de l'UST. Si l'action n'ira pas jusqu'au bout, elle en annonce une autre et cette fois efficace.
Fatidique 80e minute.
C'est encore le demi de mêlée local qui récupère la balle, il trouve en soutien Romain Séré Peyrigain qui ne va pas vendanger l'occasion qui s'offre à lui : après une percée dans l'arrière garde « rouge » il décale Jean Etchegoyen sur l'aile gauche qui plonge dans l'en-but pour le premier essai du match (16-6, 29e). Dans les travées de St Pée, le public scande « les bleus, les bleus » sur l'air des lampions. Après avoir eu très peur sur des très rares offensives visiteuses en toute fin de première période (40e+2), le public applaudi à tout rompre lorsque les deux équipes regagnent les vestiaires. Le tableau d'affichage est là pour témoigner de la nette domination du FCO (19-9). Sur l'engagement de la seconde période, Tyrosse est aussitôt sanctionné pour un ballon soupçonné d'avoir été reprise hors jeu suite à un en avant. Nicolas Picabéa passe sa 5e pénalité de l'après-midi et le public est, cette fois persuadé que son équipe de « petits poucets » va dévorer l'ogre venu des Landes (22-9, 41e). Mais l'ogre ne va pas se laisser dévorer si facilement et tout le reste du match sera placé sous la domination visiteuse. Ce sera l'occasion pour Oloron de prouver qu'il possède vraiment une défense de fer. Tyrosse va bien mettre en place plusieurs groupés pénétrants, mais souvent ces derniers partiront de trop loin pour aller à dame. En revanche, ils provoquent les fautes locales et Paul Dubert ne tremble parvient à ramener son équipe à hauteur d'un essai transformé (22-12, 46e puis 22-15, 55e). Cette fois, plus question de tenter les coups de pied de pénalité pour Tyrosse. Toutes les pénalités donneront lieu soit à des penaltouches, soit à des mêlées. Et la défense du FCO va être vaillante à souhait, héroïque parfois, elle va repousser tous les assauts landais, jusqu'à cette fatidique 80e minute. Certes la victoire n'est pas au bout, mais qu'importe, le FCO a offert à son public un visage mêlant talent, courage et vaillance : tout ce que l'on aime en Haut Béarn finalement.
Fabrice Borowczyk
« Romain Séré Peyrigain n'a pas vendangé les ballons qu'il a eu en étant un des fers de lance de l'attaque oloronaise »
