FC Oloron : 22
SA Mauléon : 6
Oloron (Stade de St Pée).
Spectateurs : 2 500 environ.
Arbitre : Loïc Frayssinet (Côte d'Argent).
Temps : frais et ensoleillé.
Pour Oloron :
3 E Etchegoyen (9e), Vitalla (20e) et Chantereau (74e), 2 T Picabéa (20e) et Séré Peyrigain (74e) et 1 P Picabéa (52e).
Pour Mauléon :
2 P Paris (7e et 35e).
F.C. OLORON :
Séré Peyrigain – Fourtine, Chantereau, Bellocq (Dies 38e), Etchegoyen (Slayki 60e) – (o) Picabéa (cap)(Labaigs 66e), (m) Cruzalèbes – Lannes, Tauzin (Sallenave 60e), Lacave – Monto (Mazières 57e), Casassus – Laperne (Pénigaud 71e), Vitalla (Porte Laborde 76e), Monnier (Berhabe 50e).
SA MAULEON :
Paris – Haristoy, Orabé (Bonamy 75e), Achigar, Laplace Claverie – (o) Landarabilco (Rosier 75e), (m) Loustaunau (Coupau 75e) – Heguiaphal, Cazobon (cap), Montois – Gesse (Pocorena 26e), Lacave – Chabannes, Bellocq (Cortal 62e), Goyheneche (Hourdebaigt 30e puis Dunate 63e) .
Un vainqueur avec le bonus offensif qui fait la mou, insatisfait de sa prestation, et un battu sans le bonus défensif, qui trouve de réels motifs d'espoirs dans sa prestation... parfois le paradoxe se taille la part du lion dans les vestiaires. Pourtant c'était bien le cas dimanche au sortir de ce derby entre Oloron et Mauléon. « On a plus souvent était spectateur qu'acteur... il va falloir se remettre en question... il faudra montrer autre chose lors des 2 prochaines journées... » c'est ce que l'on pouvait entendre du côté du FCO. « On a bien tenu le ballon... on a rivalisé avec courage... les avants ont vraiment fait une belle prestation... », ça c'était du côté de Mauléon. Pourtant le résultat comptable est bien là : Oloron s'est imposé 22 à 6, a marqué 5 points et revient à un seul point du leader Tyrosse, tandis que Mauléon est reparti en Soule sans le moindre point. Si la réaction, côté Oloron, est digne de respect, il faut toutefois la nuancer. Tout d'abord, les Oloron-Mauléon sont rarement (jamais ?) de jolis matches. Celui-ci n'a pas dérogé à la règle. On a senti une équipe du SAM ayant plus envie de faire bonne figure que son adversaire, mais Oloron avait envie de faire un match sérieux et appliqué. Les deux ont réussis dans leur entreprise. Et puis surtout, il faut noter la nouvelle « dimension » prise par le FCO cette saison. Sans jouer de façon exceptionnelle, sans dominer outrageusement les débats, le FCO s'est imposé avec le bonus offensif. Il n'y a pas si longtemps que cela, Oloron ne se serait pas imposé en jouant de la sorte, et aurait peut-être même perdu. L'efficacité dans le rugby moderne ça compte finalement plus que tout et Oloron est efficace. Autre point positif, autrefois en jouant de la sorte, le FCO ne s'en serait pas sorti sans la botte de Nicolas Picabéa. Or, cette fois, côté panneau d'affichage, le buteur des « Bleu et Blanc » ne s'est pas taillé la part du lion, loin s'en faut, avec en tout et pour tout, une transformation et une pénalité réussies. En revanche, le FCO a su maîtriser les envies Mauléonaises.
La charrue avant les bœufs.
Certes les Souletins ont montré un visage intéressant, mais ils ne se sont pas créés la moindre occasion nette d'essai. Les occasions nettes, elles ont été pour Oloron. On peut toutefois comprendre la frustration des entraîneurs, joueurs et mêmes supporters du Haut Béarn, puisque après 20 minutes de jeu, le FCO comptait déjà 2 essais à son compteur (12-3, 20e). On pensait alors que le 3e essai n'allait pas traîner. Hélas, le FCO, souhaitant trop bien faire, à parfois mis la charrue avant les bœufs. Si le pack de Mauléon a surpris, il a toutefois souffert lors de grosses périodes de pression. Hélas ces dernières ont été trop rares. Rémi Paris passant une pénalité peu avant la pause, les supporters haut béarnais ont commencé à avoir peur d'un mauvais piège, devant le score serré de la pause (12-6). La peur est montée d'un cran, lorsque le même Rémi Paris a eu une autre tentative de 28 mètres à droite, heureusement pour les locaux, il va manquer la cible (47e). Nicolas Picabéa, lui ne va pas louper l'occasion 5 minutes plus tard de mettre son équipe à l'abri d'un essai transformé visiteur (15-6, 52e). A force d'oublier de mettre la pression devant et de trop vouloir jouer avant d'user l'adversaire, Oloron a maintenu Mauléon dans le match. Les minutes s'égrainaient, le bonus offensif n'était toujours pas là. Alors Oloron a remis le bleu de chauffe devant, et ça a payé. Sur une première offensive des avants, le FCO croit marquer enfin ce 3e essai, mais les locaux commettent un en avant dans l'en but visiteur. Mauléon bénéficie d'une mêlée à 5 mètres. Mais cette fois, les avants d'Oloron ont pris l'ascendant sur leurs vis-à-vis et la poussée est bleue et blanche. Mauléon tente de se dégager, mais la tentative est contrée. Le ballon est alors cafouillé dans l'en-but et Charly Chantereau est le plus prompt pour offrir enfin aux siens l'essai du bonus offensif (22-6, 74e). La façon dont s'est jeté Charly Chantereau sur le ballon pour marquer l'essai est un parfait symbole de l'incroyable envie de vaincre de cette formation depuis le début de saison. Nous, on ne demande rien d'autre...
« Les Oloronais lèvent les bras au ciel : Stéphan Vitalla vient d'aplatir le 2e essai Oloronais. Un 3e suivra et le FCO s'imposera face à Mauléon avec le bonus offensif à la clef. »
