FC Oloron : 25
Pays d'Aix : 17
Oloron (Stade de St Pée).
Spectateurs : 3 000 environ. Arbitre : Nicolas Datas (Armagnac Bigorre). Temps : frais.
Pour Oloron :
1 E Berhabe (51e), 1 T et 6 pénalités (3e, 9e, 22e, 29e, 40e et 53e) : Picabéa.
Pour Pays d'Aix :
1 E Kakacegu (65e) et 4 pénalités (7e, 19e, 24e et 33e) : Kotze.
F.C. OLORON :
Séré Peyrigain – Fourtine, Chantereau, Dies (Claverie Rospide 73e), Etchegoyen (Slayki 62e) – (o) Picabéa (cap), (m) Cruzalèbes (Labaigs 73e) – Quintana (Sallenave 61e), Tauzin, Lacave – Monto (Casassus 61e), Mazières – Laperne (Penigaud 55e), Porte Laborde, Monnier (Berhabe 48e).
Pays d'Aix RC :
Noutary – Kakacegu, Uys, Jacquet, Human – (o) Kotze (Levy 54e), (m) Bruzulier (Clement 60e) – Kerroum (Longepepee 38e), Driollet (cap), Barriol – Mynhardt, Recuerda – Albertse (Cossia 50e), Bisciglia (Colliat 46e), Turini (Louis 52e).
Il y a quelques années Thierry Roland avait adressé un message plus que direct envers l'arbitre d'un France-Bulgarie. Nul n'a oublié la désormais célèbre phrase : « Monsieur Foot, vous êtes un s..... ». Si le regretté commentateur était toujours des nôtres et qu'il ait assisté à ce 8e retour entre le FCO et Aix, probablement aurait-il prononcé des propos voisins à l'encontre de M. Datas, referee de la rencontre. Car comment ne pas se remémorer au moment du coup de sifflet final alors que les deux équipes sont à égalité de points (41-41) sur l'ensemble des deux matches et que le FCO se fait sortir au nombre d'essais (3-2), l'incident de jeu survenu en fin de première période ? Après un début de match idéal de leur part, les Oloronais font la course en tête. Nicolas Picabéa a du « feu dans le pied » et envoie entre les perches toutes les pénalités qu'il tente. Certes Oloron n'a pas encore refait totalement son retard, mais on sent qu'il est sur la bonne voie (12-9, 33e). C'est alors que l'ailier du PARC, Wylie Human, amateur flagrant de charges musclées, il le prouvera plusieurs fois dans le match sans jamais être sanctionné, va effectuer un placage des plus douteux sur Romain Séré Peyrigain. D'autant que ce dernier vient de dégager la balle et n'est plus du tout sur ses appuis. On appelle ça un placage sans ballon. L'arrière oloronais est littéralement « découpé » par la charge adverse. Il reste étendu au sol, on le serait à moins, mais ni M. Datas, ni, plus grave, son assesseur situé à quelques mètres, ne bronchent. Pourtant le choc se produit quasiment sur la ligne de touche... Que M. Datas ne l'ait pas vu, peut-être, mais comment son juge de touche ne le voit-il pas ? Où regarde-t-il à cet instant ? Toujours est-il que l'ailier visiteur peut repartir tranquillement dans son camp, pendant que Romain Séré Peyrigain reste étendu. Et comme aucune faute n'est sifflée, le jeu se poursuit sous les huées du public de St Pée, choqué. Réduits à 14 contre 15, les Oloronais se mettent à la faute. Celle-ci est bien vue par le corps arbitral. Rien à dire elle existait, mais la précédente aussi. Du coup, Theuns Kotze passe la pénalité et ramène Aix à hauteur (12-12). Ces trois points vont avoir une importance capitale à l'issue de la rencontre. Ils feront même toute la différence. Déjà traités de « tricheurs » à l'aller, les Oloronais se font cette fois « voler » au retour. Tout cela fait beaucoup. A l'aller les amateurs Oloronais se sont également fait accuser dans la presse provençale d'avoir agressé les professionnels Aixois aussi bien physiquement que verbalement. Entre les propos d'après match et la 33e minute du match retour, Messieurs Labit et Human ont largement remis les pendules à l'heure... Mais où sont les valeurs du rugby là dedans ? Les valeurs de combats certes, mais combats propres et loyaux. Est-il autorisé aujourd'hui quand on est professionnels de commettre des agressions sans être sanctionnés ? Est-il désormais interdit de chanter lors des 3e mi-temps ? Si c'est cela, le rugby a incontestablement perdu son âme dans l'affaire. Pourtant, il vaudra toujours mieux perdre un match que perdre son âme. Et le FCO conserve son âme, c'est bien là l'essentiel. Le doute n'est pas permis, le vrai vainqueur de ce 8e de finale de Jean Prat, le vainqueur rugbystique, celui du vrai rugby, l'ancestral, le seul qui vaille, c'est bien le FCO. Quant à ceux qui commettent des brutalités volontaires et ceux qui ne les voient pas... mais chut, laissons dormir en paix notre ami Thierry...
Fabrice Borowczyk
« Greg Monto et les Oloronais sont les vrais vainqueurs moraux de ce 8e de finale »