OLORON : 27
LANNEMEZAN : 24
Mi-temps : 10-17. LIEU : Stade ST Pée
(Fabrice Borowczyk). TEMPS : Frais. Pelouse : Grasse. SPECTATEURS : 1 400. ARBITRE : Romain Bruyère (Pays de Loire).
Pour Oloron : 3 E Amans (36e), Séré Peyrigain (55e), Lacave (66e), 3 T (36e, 55e et 66e) et 2 P (15e et 77e) : Picabéa.
Carton jaune : Mazières (50e).
Pour Lannemezan : 3 E Plo (34e), Borell (40e) et Laran (47e), 3 T (34e, 40e, 47e) et 1 P (12e) : Dasque.
Carton blanc : Portalier (19e).
OLORON : Fourtine - Slayki, Cousté (Dies 49e), Séré Peyrigain, Etchegoyen - (o) Picabéa, (m) Cruzalèbes (Urrustoy 9e) - Tauzin, Martres (Sallenave 48e), Lacave - Mazières, Casassus (Quintana 70e) - Laperne, Amans, Monnier (Berhabe 48e). Entraîneurs : Barberena et Trille.
LANNEMEZAN : Cazenave - Borrell, Denat, Dubarry (St Martin 77e), Larran, - o Dasque (Heraut 51e), (m) Cieutat (Duport 64e) - Seite (Malaret 48e), Lin (cap), Plo, - Daste (Lepine 64e), Doumenjou - Echerbault (Salle 53e), Pujo (Nogues 79e), Portalier (Gabarre 45e). Entraîneurs : Laurent Dossat et Frédéric Cazaux.
Un FCO renversant
Cette équipe 2012-2013 du FCO a du caractère, c'est une évidence. Quand ce caractère se double d'évidentes qualités techniques, cela rend certains renversements de situations possibles. C'est exactement ce qu'à réussir à faire le FCO, pourtant mal embarqué face à des Lannemezannais particulièrement opportunistes et efficaces. Menés suite à un contre de 90 mètres de 14 points (10-24, 47e), ils n'ont pas baisser les bras et ont refusés obstinément le destin qui se dessinait devant eux : celui de la défaite. Alors qu'ils venaient de se faire prendre en contre, ils ont poursuivi leur volonté de jouer et ils en ont été justement récompensés. En s'emparant de la 3eme place de la poule à 4 journées de la fin, ils sont plus que jamais candidats à la qualification pour le Jean Prat. Dans ce derby face à Lannemezan (qui jouait ses dernières cartouches pour la qualification), si la première tentative fût Oloronaise (une pénalité de 40 mètres face aux perches, mais aussi face au vent de Picabéa), les minutes qui suivirent furent bigourdanes. Les cadeaux aussi du reste. A l'image de cette action menée par Dasque qui expédie une passe parfaite pour Laran sur son aile, qui plus rapide que toute la défense locale cherche à pousser la balle au pied dans l'en-but. A 10 mètres de celui-ci, il marche sur le ballon et gâche un essai tout fait. Oloron a juste le temps de s'en remettre qu'une nouvelle vague rouge déferle dans ses 22. Cette fois c'est l'arrière Julien Cazenave qui est repris à 15 mètres de la terre promise. Rien ne va dans ce début de match, côté FCO à l'image de la sortie sur blessure (9e) de Jean-François Cruzalèbes (coup de tête sur l'os de la hanche) qui pourrait remettre en cause sa sélection pour France Amateur.
Le match devient fou en fin de 1ere mi-temps.
Au final, l'ouverture du score de Dasque sur pénalité apparaît justifiée (0-3, 12e). Elle n'est pas du goût du capitaine bleu Nicolas Picabéa qui remet les pendules à l'heure presque aussitôt (3-3, 15e). On pense qu'il va même donner enfin l'avantage aux siens 4 minutes plus tard. Mais sur la pénalité de 23 mètres, il glisse au moment de frapper la balle qui heurte le poteau opposé ! Les deux équipes aiment le jeu et ça se sent. On cherche les temps morts dans cette partie au rythme soutenu. Jean Etchegoyen effectue quelques percées prometteuses, mais pas encore efficaces. Lannemezan n'est pas en reste et va gâcher une seconde énorme occasion. A l'origine une énorme séquence de jeu. Dasque donne un énième coup de pied par-dessus la défense locale en direction de Dubarry qui prend tout le monde de vitesse mais s'emmêle les pinceaux à 5 mètres de l'en but ! Les visiteurs vont trouver la récompense de leurs efforts suite à une mêlée à 5 mètres rapidement sortie. De tout son long, Plo s'étend derrière la ligne et le CAL reprend l'avantage (3-10, 34e). Mais ce match devient fou. Oloron réagit aussitôt en faisant le siège de la ligne rouge. Porté par tout son pack et tout un peuple, Florent Amans marque à son tour (10-10, 37e). Et on n'a pas tout vu. Le FCO tente de poursuivre, mais Rémi Urrustoy est plaqué aux 50 mètres. Son soutien tarde, pas la 3eme ligne visiteuse, qui récupère le cuir. 3 passes plus loin, Lannemezan marque à nouveau (10-17, 40e). Dans les tribunes de St Pée, on peste, on rage, ce ne sera rien par rapport à ce qui va suivre.
Une seconde période à sens unique.
Dès le coup d'envoi de la seconde période, Oloron fait le siège du camp adverse. Mais à 10 mètres de ses poteaux, le capitaine visiteur Lin intercepte le ballon et s'échappe. Il est repris aux 40 mètres mais peut passer la balle à Dasque, qui, comme à son habitude, tape un coup de pied par-dessus. Laran, plus vif, ne rate pas cette fois l'occasion et marque entre les perches (10-24, 47e). Dès lors, on pense que tout est perdu. Une mauvaise nouvelle n'arrivant jamais seule, St Pée apprend que Castanet est en plein exploit contre Montauban : les rêves de qualifications semblent s'envoler. Sur le terrain, on refuse d'abdiquer et on remet ça. Les avants oloronais poursuivent leur domination sur leurs homologues bigourdans et les ¾ se mettent au diapason. Fourtine puis Picabéa envoient Séré Peyrigain marquer en coin (17-24, 55e). Le FCO poursuit sa domination, au grand dam du public, on ne tente pas les pénalités et on préfère les penaltouches. La seconde sera décisive avec un essai de Benoît Lacave qui ramène le FCO à hauteur (24-24, 66e). Pas question pour autant de reculer, Oloron poursuit dans sa quête de jeu et ça paye, le CAL se met encore une fois à la faute et Picabéa donne pour la première fois l'avantage aux siens sur une pénalité de 40 mètres (27-24, 77e), une première fois qui sera la bonne, mais non sans peur. Dans les derniers instants, Lannemezan reprend le jeu à son compte et Héraut expédie un drop qui heurte le poteau gauche (80e), le même que celui touché par Nicolas Picabéa en première période. Vous avez dit « émotions » ???
Fabrice Borowczyk
Il a dit : Jean-Paul Trille (entraîneur lignes arrières FCO) : « Dans ce match, on s'est mis en difficulté tous seuls. En réalité, Lannemezan lors des ses essais, ne s'est nourri que de nos fautes. La victoire est toutefois belle car nous l'avons obtenu en restant fidèles à nos principes. Nous avons produit du jeu et au final la victoire est au bout, ce qui prouve que nous sommes dans le vrai ».
