Oloron : 33
Bagnères : 16
Mi-Temps : 21-10. Lieu : Oloron (Stade St Pée). Public : 2 500.
Arbitre : Loïc Frayssinet (Côte d'Argent).
Pour Oloron :
4 Essais Fourtine (14e), Séré Peyrigain (40e), Cruzalèbes (47e) et Diès (73e), 2 Transformations (15e et 47e) et 3 Pénalités (4e, 9e, 30e) Picabéa.
Pour Bagnères :
1 Essai Bonnecarrère (7e), 1 Transformation Bats et 3 Pénalités Bats (12e, 61e) et Malaguradze (51e).
Carton jaune : Bonan (36e)
F.C. Oloron :
Claverie Rospide (Séré Peyrigain 24e) ; Fourtine – Chantereau – Pouyenne – Etchegoyen ; (o) Picabéa (cap)(Diès 56e) – (m) Cruzalèbes (Bugat 74e) ; Casassus – Chabat – Lacave (Quintana 55e) ; Monto (Porte Laborde 74e) – Mazières (Sestiaa 62e) ; Penigaud (Aléo 67e) – Vitalla – Berhabe (Beaudoin 62e).
Stade Bagnérais :
Vignes ; Jourdan – Dubarry (Daragnou 59e) – Malaguradze – Manse ; (o) Bats – (m) Arnaine (Guyon 74e) – Arino – Bonan (Cossou 65e) – Bonnecarrère (Gumez 55e) – Miro (Viau 41e, Pettigiani 80e) – Brua (cap) – Greyzing (Viau 67e) – Chaubard (Pambrun 52e), Fabre (Saayman 41e).
On avait quitté les Oloronais corrigés en terre blagnacaise. Avec pour conséquence d'être redescendus brutalement dans la hiérarchie au niveau du classement. Oh certes pas tombés dans la zone rouge, mais plutôt dans celle de l'indifférence, celle du ventre mou. Et déjà le match contre Bagnères apparaissait comme dramatique. Distancés de 6 points par les Bigourdans, les hommes de David Laperne n'avaient déjà plus le droit à l'erreur. Un faux pas lors de cette 5e journée et c'était peut-être déjà une sérieuse partie du Jean Prat qui s'éloignait de St Pée. Et quand après 7 minutes de jeu, Bonnecarrère contre un dégagement au pied local pour aplatir le ballon entre les perches locales, l'impression ne fait que s'amplifier (3-7, 7e). Dans un tel cas, point trop ne faut de discours, ce qu'il faut c'est de l'action. Et de l'action, le public de St Pée en a eu ! Loin d'être abattus par un tel coup du sort, les partenaires de Jean Etchegoyen ont réagis aussitôt. Préférant la rébellion à l'abattement, les Oloronais ont fait plaisir à leurs supporters. D'autant que les Haut Béarnais avaient décidés d'allier spectacle et efficacité. A l'image de Nicolas Fourtine qui donne le vertige à la défense noire à force de courses, crochets, slaloms. Alliant puissance et technicité, l'ailier local finit par aller à dame au quart d'heure de jeu (13-10, 15e). Les Oloronais imprègnent un gros rythme à la partie, le public se régale...la défense bagnéraise moins. Après un bon début de match, les Bagnérais sont à la peine, alors ils multiplient les fautes, voire les vilains gestes. Charly Chantereau commet le « crime » d'être un peu trop virevoltant, surtout au goût du 3e ligne centre visiteur Anibal Bonan, qui use de la méthode musclée pour stopper l'avancée du centre oloronais.
Le FC Oloron joue en équipe
L'arbitre de la rencontre décide alors fort logiquement de jouer du carton jaune. Cette infériorité numérique va peser lourd dans la balance puisque Bagnères gênait considérablement Oloron dans le domaine des mêlées fermées, avec Anibal Bonan en moins, le rapport de force va s'inverser. C'est sur ce type d'action que va naître la dernière grosse offensive locale de la première période. Une dernière offensive qui va être payante. Après plusieurs tentatives au ras, le ballon va être écarté jusqu'à Romain Séré Peyrigain qui aplatit en coin (21-10, 40e). La pause ne coupe ni les jambes ni les envies de jeu du FCO qui repart de plus belle. Mais cette fois, Oloron va jouer totalement en équipe. Les avants vont mettre en place plusieurs groupés pénétrants qui font reculer leurs adversaires et le bon travail va être achevé par les trois quarts, à l'image du 3e essai local inscrit par Jean François Cruzalèbes (28-10, 47e). Il reste plus d'une demi-heure à jouer et Oloron n'est plus qu'à un essai de son 2e bonus offensif de la saison (pour autant de victoires). Pierre Sestiaa, entré en seconde période, joue les perforateurs de défense, en lançant quelques courses pleines de puissance au cœur de l'arrière garde bigourdane qui recule. Greg Monto, Francky Mazières et Stephan Vitalla ne sont pas en reste. Les groupés pénétrants se succèdent. Le travail de sape des avants va considérablement affaiblir l'arrière garde bagnéraise qui va finir par craquer. Car lorsque les avants oloronais ont fini leur boulot, les trois-quarts prennent le relais et Frédéric Dies libère tout un peuple en inscrivant le 4e essai du FCO...celui du bonus...celui de la réponse à toutes les interrogations qui avaient pu naître depuis quinze jours.
« C'est en équipe que Francky Mazières et ses coéquipiers se sont imposés face à Bagnères »
Photo : Yves Bergantin