Oloron : 24
Lannemezan : 10
Mi-Temps : 17-0. Lieu : Oloron (Stade St Pée). Public : 1 000. Arbitre : Romain Bruyère (Pays de Loire).
Pour Oloron :
3 Essais Porte Laborde (11e), Tauzin (16e) et Claverie Rospide (66e), 3 Transformations et 1 Pénalité (6e) Picabéa.
Cartons jaunes : Berhabe (20e) et Pénigaud (80e)
Pour Lannemezan :
1 Essai Durancet (47e), 1 Transformation et 1 Pénalité Dasque (69e).
Carton blanc : Ducasse (25e)
Cartons jaunes : Malaret (42e), Trotta (80e)
F.C. Oloron :
Claverie Rospide ; Pouyenne – Chantereau – Dies (Fruean 65e) – Duboscq (Etchegoyen 75e) ; (o) Picabéa (cap) – (m) Cruzalèbes (Labaigs 54e) ; Casassus (Mazières 62e) – Tauzin – Chabat ; Monto (Lacave 48e) – Sestiaa ; Penigaud (Aléo 37e, Penigaud 68e) – Porte Laborde (Amans 56e) – Berhabe (Beaudoin 48e).
C.A. Lannemezan :
Amoros ; Cazenave – Quintana – Lacrampe – Laffitte (Dubarry 60e) – Durancet ; (o) Dasque – (m) Touzanne (Arne 70e) – Malaret (Viau 68e) – Lin (cap) – Seite ; Daste – Plo – Pouysegur (Echerbault 36e, Pouysegur 78e) – Apiroz (Pujo 62e), Ducasse (Jambaque 41e).
Après la déconvenue subie à Graulhet, on attendait beaucoup de ce match face à Lannemezan, les Oloronais devant une incontestable revanche à leurs supporters après la médiocre prestation tarnaise. Bien sûr il y a le succès, mais il faut bien l'avouer, la mission n'est que partiellement remplie. Face à un adversaire en plein doutes, les Oloronais peuvent avoir le sentiment d'avoir perdu un point supplémentaire dans leur course à la qualification. Pas de doute, il y avait la place d'une victoire bonifiée. Pourtant les Oloronais ont eu de belles munitions. Même le Dieu Eole était oloronais dimanche : violent en faveur des Haut Béarnais durant les 40 premières minutes et totalement absent lors des 40 dernières lorsque les deux équipes avaient changé de camp. Et avec le vent dans le dos, les Oloronais ont copieusement dominé le début de la rencontre, faisant exactement ce qu'il fallait faire : prendre à la gorge des Bigourdans pas au meilleur de leur forme en ce moment. A l'arrivée, deux essais en à peine plus d'un quart d'heure. Il ne s'écoule même que 5 minutes entre les deux essais du FCO. Le premier vient après une penaltouche et un ballon capté par Jean-Michel Tauzin autour duquel se forme un maul que Clément Porte Laborde bonifie en aplatissant en terre promise (10-0, 11e). Le suivant fait suite à un dégagement pas assez appuyé de Christophe Dasque, l'omniprésent Jean-Michel Tauzin au terme d'un joli numéro de jonglage conserve la balle et inscrit le deuxième essai du match. On vient à peine de franchir le premier quart d'heure et le score prend des allures de correction (17-0, 16e). Mais Oloron va oublier de tuer le match. Et va commencer par s'arrêter de jouer, puis va même reculer, laissant même la domination territoriale aux Bigourdans durant le dernier quart d'heure de la première période, heureusement sans conséquence au niveau du tableau d'affichage. On pense alors qu'après le repos, le FCO va enfoncer le clou. D'autant qu'on l'a dit, le vent est tombé et que les avants du FCO malmènent à souhait leurs vis-à-vis. Mais il n'en sera rien. La seconde période va être une sorte de brouillon de rugby. Les deux formations rivalisant de maladresses, multipliant les ballons tombés. Oublié le Oloron conquérant du début de match, en cette seconde période, on voit un FCO emprunté, maladroit et nerveux. Certes les Oloronais vont se créer plusieurs occasions nettes d'essais, mais à chaque fois une faute main (parfois sur la ligne même d'en-but) ou un mauvais choix vont anéantir des essais pourtant tout faits ! A force de jouer avec le feu, les locaux vont finir par se brûler et c'est l'ailier visiteur Pierre Durancet qui file entre les perches jeter un coup de froid à St Pée (17-7, 47e). Et tel un symbole, c'est une nouvelle maladresse qui va entériner définitivement le résultat du match. Alors que Lannemezan est en pleine domination, une passe mal ajustée et beaucoup trop « aventureuse » est interceptée par Lilian Claverie Rospide sur la ligne des 40 mètres adverses. La vitesse de jambes de l'arrière local fait le reste et Oloron inscrit son 3e essai de la partie (24-7, 66e). Il reste un gros quart d'heure au FCO pour inscrire enfin cet essai du bonus que l'on espère depuis près d'une heure. Malgré plusieurs groupés pénétrants ou mêlées à 5 mètres, il ne viendra jamais, la faute à quelques... maladresses supplémentaires locales... celles de trop. Pour Oloron, l'essentiel est là avec la victoire, mais elle a comme un goût d'inachevé.
Photo : Yves Bergantin