Oloron : 10
Mauléon : 6
Mi-Temps : 3-0.
Lieu : Oloron (Stade St Pée). Public : 2 000. Arbitre : Benoît Traineau (Poitou Charente).
Pour Oloron :
1 Essai Tauzin (52e), 1 Transformation et 1 Pénalités (24e) Labaigs
Cartons blancs : Aléo (37e) et Pénigaud (61e)
Carton jaune : Pénigaud (80e)
Pour Mauléon :
2 Pénalités (71e et 76e) Juan
Carton blanc : Goyheneche (61e)
Cartons jaunes : Cazobon (23e) et Heguiaphal (57e)
F.C. Oloron :
Claverie Rospide ; Fourtine – Chantereau – Pouyenne – Etchegoyen ; (o) Labaigs (Paillot 72e) – (m) Bugat) ; Tauzin – Chabat (Porte Laborde 72e) – Lacave ; Mazières (Monto 48e) – Sestiaa (Casassus 63e) ; Aléo (Pénigaud 48e), Vitalla (cap) – Beaudoin (Berhabe 48e).
S.A. Mauléon :
Descazeaux ; Orabé – Guiresse – Achigar – Guérin ; (o) Claverie (Juhan 41e) – (m) Loustaunau – Heguiaphal (Montois 72e) – Cazobon (cap) – Goyheneix ; Béguerie (Sallaberemborde 60e, Chabannes 80e) – Dartigue (Pocorena 80e) ; Aboïtiz – Bellocq (Cortal 58e), Goyheneche.
Cela fait des décennies que ça dure... les confrontations entre Oloron et Mauléon ont toujours la même « texture » : ce ne sont jamais de grands matches de rugby, mais l'intensité y est toujours à son paroxysme. Aucune place pour de grandes envolées, et bonjour le suspense et le stress de fin de match. On a beau le savoir, on espère toujours un autre scénario... ce ne sera pas encore pour ce coup-ci. Cet Oloron-Mauléon s'est totalement inscrit dans cette description. Dimanche à St Pée, le temps était terne, l'ambiance dans les tribunes était terne, mais la qualité du jeu sur le pré était tout aussi terne. Tout comme l'ont été finalement les trois prestations consécutives à la maison sur lesquelles les Oloronais ont quitté l'année 2014. Toutefois, force est de constater que cette formation fait preuve d'un sens aiguisé du réalisme. Car aussi bien face à Lannemezan, que face à Valence d'Agen et cette fois face à Mauléon, le FCO n'a pas dominé son sujet comme on l'aurait aimé à domicile, mais au final, chaque fois le FCO s'est imposé. Oh certes, l'efficacité offensive laisse grandement à désirer (4 essais en 3 matches), mais en revanche la solidité défensive a fait le reste. Sans être génial, en étant simplement besogneux, le FCO a empoché 12 points en 3 rencontres et occupe seul la 3e place de la poule au moment de cette trêve de fin d'année. Comptablement parlant, avouons-le c'est parfait. Et après tout, cela peut permettre d'envisager de superbes jours lorsque le jeu du FCO aura retrouvé tout son allant. Face à Mauléon, Oloron a soufflé le chaud et le froid auprès de ses supporters. Le chaud tout d'abord lors d'un début de match parfait, où les partenaires de Stephan Vitalla ont campé dans les 10 derniers mètres souletins durant les 12 premières minutes. Il faudra même attendre la 14e minute pour voir les Mauléonais passer la ligne médiane pour la première fois de la rencontre. Mais cette domination, si elle fût totale, fût aussi totalement stérile. Peut-être un peu trop ambitieux dans ce début de rencontre, les Oloronais ont multiplié les penaltouches au lieu de tenter les coups de pieds. Certes l'artificier habituel Nicolas Picabéa était absent, mais les Haut Béarnais ont oublié un élément essentiel en ce début de rencontre : avant d'ambitionner le bonus offensif, il faut d'abord assurer le succès, et comme le disent souvent les Britanniques ou les joueurs des nations de l'hémisphère Sud : une pénalité tentable est faîte pour être tentée. A oublier cela, les Oloronais ne sont pas parvenus à se donner de l'air au score, même après l'ouverture de celui-ci par Nicolas Labaigs sur pénalité (enfin) de 15 mètres face aux perches (3-0, 24e). Du coup, la fin de la première période a donné lieu à un rush des visiteurs, mis en confiance par un score au plus bas malgré la déferlante du début de rencontre. Dans les 5 dernières minutes de la première période, ce sont les Souletins, grâce à leurs avants qui vont camper dans les 22 mètres locaux, mais Oloron va résister et s'assurer une courte avance à la pause. Puis Oloron, qui aurait pu se sentir libéré après l'essai inscrit par Jean-Michel Tauzin, suite à une belle récupération et une belle percée d'Eric Casassus et un relais tout aussi efficace de Lilian Claverie Roside (10-0, 52e) a joué à se faire peur et à faire peur à ses supporters lors d'une fin de match tendue. Perdus pour perdus, les Souletins ont tout donné dans les 10 dernières minutes. « Boostés » par la réussite sur pénalité du milieu de terrain de Mathieu Juan (10-3, 71e), les Mauléonais se sont mis en croire en leur bonne étoile. D'autant que 5 minutes plus tard, le même Mathieu Juan récidivait cette fois de 35 mètres (10-6, 76e). En tribune de presse, on n'entendait plus que les reporters souletins hurlant dans leur micro : « nous sommes ici à St Pée et nous allons l'emporter pour la première fois de l'histoire ». Il est vrai que sur le pré, Mauléon campe dans les 5 derniers mètres du FCO, mais la défense d'Oloron va démontrer qu'elle n'a rien à envier en termes de vaillance et de courage à celle du SAM. De leur côté, les Mauléonais vont commettre une nouvelle faute de main, celle de trop qui leur sera fatale, St Pée a pu pousser un long soupir de soulagement, le FCO est resté maître du derby et passera les fêtes de fin d'année sur le podium. Quant à Mauléon il marque un précieux point de bonus défensif... tout le monde est content... ou presque !
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Fabrice Borowczyk
Photo : Yves Bergantin
