N3M – 7e Journée – La JAO s’impose dans la douleur

Mi-Temps : 34-27.
Lieu : Oloron (Salle Scohy). Spectateurs : 200. Arbitres : Eddy Simard et Valérie Lapoube.

J.A. Oloron :
Ort (12), Vragar (5), Bonnelalbay (8), Perez (17), Dardol (2), Benquet (8), Maysonnave (11), Jakubowski ©(3), Turpin (), Mas Diciembre (7).
Entraîneurs : Sébastien Junca et Jérémy Chabanne.

Tulle :
Leclercq (5), Mahe (5), Grau Vercher © (8), Sanson (14), Philippon (), Tato (13), Chapel (3), Monroval (13).
Entraîneur : Dragomir Todorov.
Exclus pour 5 fautes : Monroval (58e) et Grau Vercher (59e)

La JAO a remporté un troisième succès consécutif remplissant ainsi l’objectif fixé. Mais ce succès a été acquis dans la douleur, tant il fût long à se dessiner. En face, Tulle se présentait avec des doutes plein la tête au vu de son classement (1 victoire, 5 défaites). Pourtant ce sont les hommes de Sébastien Junca qui sont apparus le plus souvent fébriles, confondant souvent vitesse et précipitation. Avec un nombre de pertes de balles, très inhabituel pour eux et une grosse maladresse aux lancers francs (tout juste 50 % de réussite), les Oloronais ont longtemps tendu le bâton pour se faire battre. Heureusement pour eux, en face, Tulle a été tout aussi fébrile, rendant souvent aux Oloronais les ballons que ces derniers venaient eux-mêmes de leur offrir ! Cela a donné un match tendu, où le public de Scohy a parfaitement rempli son rôle, houspillant ses ouailles quand cela était nécessaire tout en oubliant pas de les pousser pour parvenir à franchir un cap qui devenait difficile. On va avoir une illustration parfaite de la nervosité des deux formations très vite dans le match. Lorsque sur une attaque placée, les Corréziens s’y reprennent à 4 fois pour enfin scorer par Narcisse Monroval (6-8, 5e). L’absence aux rebonds de la JAO sur cette action, inquiète les observateurs. Mais le diesel oloronais va enfin chauffer et le bolide du Haut-Béarn va se mettre en marche en fin de premier quart temps. Grâce à deux paniers primés de Fabien Benquet, dont un à la dernière seconde, la JAO prend 6 longueurs d’avance à l’issue de ce premier temps de jeu (21-15, 10e). On est même pleinement rassuré en début de deuxième quart temps quand le turbo de la JAO s’enclenche. La vitesse oloronaise désarçonne la défense visiteuse et Franck Bonnelalbay alimente le tableau d’affichage (29-18, 13e). On pense que cette fois, la JAO est lancée. On se trompe. D’un coup, les Oloronais retombent dans leurs erreurs. De nouveau les passes deviennent approximatives, pire même les Tullistes viennent parfois cueillir les ballons dans les mains même des joueurs locaux et en 4 minutes, Tulle inscrit un 0-7 qui remet tout en cause (29-25, 17e). Lucas Perez sonne alors la charge et réveille ses troupes pour leur permettre de virer avec 7 longueurs d’avance à la pause (34-27). Une avance sensée leur permettre de redémarrer du bon pied en seconde période. Il n’en sera rien. Les Oloronais reviennent comme chloroformés et Tulle déroule. En 2 minutes, les visiteurs renversent le score en inscrivant un 0-8 (34-35, 22e). Et on n’a pas tout vu ! De nouveau, Tulle est maître aux rebonds, mais inefficace aux tirs. Ainsi, deux tirs consécutifs à trois points ratent la cible, chaque fois, c’est un Corrézien qui récupère la balle, l’intérieur Cyrille Tato échoue lui aussi une première fois, avant de parvenir à scorer. En quelques secondes, Tulle vient de prendre 3 rebonds offensifs. Mais surtout, les visiteurs viennent d’inscrire un 4-14 en 4 minutes, qui inquiète sérieusement les supporters locaux (38-41, 24e). A quelques secondes du terme du troisième quart temps, Tulle mène de 5 points (45-50). Mais Mathieu Ort va jouer les sauveurs en inscrivant 5 points en 10 secondes pour ramener la JAO à hauteur de Tulle juste avant l’entame du dernier quart (50-50). La dynamique a changé de côté et cette fois c’est la JAO qui va démarrer pied au plancher le dernier quart (59-52, 33e). Le jeu dur de Tulle est sanctionné et les visiteurs perdent logiquement deux joueurs pour 5 fautes (Monroval et Grau Vercher), cette fois la machine du Haut Béarn ne va plus s’arrêter et la JAO remporte une victoire ô combien importante dans sa course au maintien.

Fabrice Borowczyk

« Mathieu Ort a sonné une révolte salvatrice pour ses troupes en toute fin de troisième quart temps ».

Photo archive Claude Jouanserre.