J.A. Oloron (PN)(+ 7) : 94
Hagetmau (N3) : 90
Mi-Temps : 53-32.
Scores aux quarts-temps : 36-15, 17-17, 16-23, 25-35.
Lieu : Oloron (Salle Robert Scohy). Arbitres : Vincent Garbay et Baye Moussa Ndour.
J.A. Oloron :
Pérez (6), Ort (23), Mobutu (12), Benquet (14), Nyapeye Ngawa (9), Loustaunau (), Jakubowski (8), Giraudo (10), Pom (5), Chauvin (cap)().
Entraîneur : Jean-Marc Espada assisté de Jérémy Chabanne.
Exclus pour 5 fautes : Chauvin (35e), Nyapeye Ngawa (36e), Mobutu (37e).
Hagetmau :
Riesen (cap), Henry (), Chaume (17), Esposito-Cruz (15), Meezmaeker (2), Tribout (10), Lamarque (2), Dioum (22), Gauthier (6), Ribotta (16)
Entraîneur : Christian Ortéga.
Exclu pour 5 fautes : Tribout (38e).
Seconde confrontation face à des Landais à Scohy de ce début d'année 2015 et second exploit pour la JAO. Avec une équipe totalement identique par rapport à la victoire la semaine passée face aux leaders de prénationale Gaujacq, les partenaires du capitaine Pierre Chauvin ont remis ça en éliminant cette fois de la Coupe "Sud-Ouest" d'autres Landais, ceux de Christian Ortéga, pensionnaires de N3 : Hagetmau. Pas de doute, la paire reconstituée sur le banc du Haut Béarn "Jean-Marc Espada-Jérémy Chabanne", semble avoir parfaitement retrouvé ses marques et avec la JAO son efficacité ! Pour parvenir à l'exploit, les Oloronais ont du montrer plusieurs visages lors de ce 16e de finale. Tout d'abord un visage résolument décomplexé et ambitieux qui lui a permit de faire fructifier son avance de 7 points au coup d'envoi (du à l'écart d'une division). Et c'est ainsi que dès le coup d'envoi ordonné par la paire arbitrale, les "bleu et blanc" prennent les affaires en main. Mathieu Ort, puis Fabien Benquet pose le décor du match (11-0, 1e). Comme face à Gaujacq, Hugo Mobutu et ses coéquipiers font preuve d'une solidité défensive qui enchante le public de Scohy autant qu'il surprend les Landais de N3. Et comme offensivement les Oloronais sont également présents, le tableau d'affichage s'affole et Jean-Marc Espada peut laisser éclater ses réactions "qui fleurent bon le Sud" (29-9, 7e). Le score à l'issue du premier quart-temps quant à lui, fleure bon les années 90' avec un "36-15, code qui veut d'un exploit ?". Un exploit qui va commencer à prendre sérieusement corps dans l'esprit des Oloronais grâce à un début de 2e quart temps qui voit l'écart monter à 25 points (40-15, 12e). Scohy est comme dans un rêve, pas de doute, la salle "bleue" redevient semaine après semaine "fière de ses hommes". Mais on le sait, les Landais ne sont jamais battus, ni abattus.
3 Oloronais exclus pour 5 fautes
Et en 4 minutes, Hagetmau comble un tiers de son retard (42-25, 16e). Les Oloronais ne s'affolent pas et parviennent à maîtriser le retour landais. A la pause, Oloron compte toujours 21 points d'avance (53-32). Pour tenir son exploit jusqu'au bout, la JAO se doit de bien réussir son entame de seconde période. C'est le cas. Hugo Mobutu est toujours ausi présent. Mathieu Ort est toujours aussi efficace, tout comme son coéquipiers Benjamin Giraudo qui redonne 24 longueurs d'avance à ses partenaires (58-34, 21e). Mais après avoir démontré un visage décomplexé et offensif en début de match, puis un visage serein en milieu de match pour maîtriser le réveil landais, les partenaires de Rémi Jakubowski vont devoir démontrer toute la solidité de leurs nerfs lors d'un final qui va voir des Landais survoltés leur fondre dessus. Car au moment d'aborder le dernier quart temps, les Hagetmautiens sont revenus à 13 longueurs (69-56, 30e). Et après l'enthousiasme, c'est l'angoisse qui va gagner peu à peu les travées de Scohy. Car les hommes de Christian Ortéga reviennent inexorablement sur les Haut-Béarnais, l'avance fond telle une peau de chagrin (73-68, 35e). Oloron commence à souffrir physiquement et psychologiquement. Pour mener jusque là, la JAO s'est beaucoup donné, les fautes se multiplient et Oloron, en 2 minutes, perd successivement Pierre Chauvin, Blondel Nyapeye Ngawa et Hugo Mobutu et Hagetmau en profite pour passer pour la toute première fois en tête au score (77-78, 36e). Cette fois, remontés, puis dépassés, et privés de 3 de ses cadres pour la fin de match, on pense que la JAO ne fera que "frôler" l'exploit et sortira la tête haute de la compétition. Mais c'est mal connaître la volonté locale. Jean-Marc Espada possède la rage de vaincre, et il sait la transmettre à ses joueurs. Ces derniers donnent le peu de carburant qu'ils ont encore dans l'organisme et le bolide JAO finit en trombe pour "déposer" l'équipage adverse dans un final de folie (94-90).
Fabrice Borowczyk