Pau-Nousty 14
Caen 16
Lieu : Nousty. Arbitres : MM. Lahache et Soubrie . Mi-temps : 6-6. Spectateurs : 350 environ.
Exclusions temporaires : R. Thiel (12e, 36e), Doumengès (22e), Marty (26e) à Pau-Nousty. Alexandre (23e), Corbin (60e), Benali (60e)
Pau-Nousty : Astydamas (16 arrêts), Piovan (2 arrêts sp), Guiraud (2), Le Mabec (1), A. Thiel (1), Doumengès (1), Falguière (6), Marty (2), Vito (1)
Caen : Habacha (21 arrêts), Sommeil (1 arrêt sp), Laisney (1), Benali (1 sp), Cavar (2), Corbin (3), Mizouni (7 dont 1 sp), Zitouni (2)
Si les amateurs de handball défensif ont été servis lors de ce match entre les Canaris et les Caennais, ceux qui misaient sur un succès de Pau-Nousty susceptible de leur permettre de revenir en course pour la 3ème place de la poule en auront été pour leurs frais. Car s'il y a eu peu de buts marqués samedi soir dans la salle municipale de Nousty, on le doit en grande partie aux gardiens des deux équipes, Astydamas et Habacha qui auront régalé le public par leurs parades décisives. Et du coup, dans un tel contexte, difficile pour les hommes de Michel Laborde de développer leur handball de mouvement face à une équipe contre laquelle ils s'étaient imposés à l'aller à l'ultime minute. Même si ce sont les Caennais qui ouvrent la marque pendant les premiers instants de la rencontre sur un penalty de Benali, le ton de ce match archi défensif est donné d'entrée par les deux équipes, bien décidées à ne se laisser aucune chance, dès le déclenchement des hostilités. Rien de bien folichon en ce début de première période où les deux équipes se neutralisent jusqu'au moment où Paul Falguière score par deux fois consécutivement et donne un avantage de 2 unités à Pau-Nousty qui semble lancé sur de bons rails (6-4, 24e). Mais Caen, dont la qualité de la défense est peut-être plus impressionnante que celle de Pau-Nousty, reprend confiance et, grâce à aux réalisations de Mizouni et Casar, regagne les vestiaires sur un score de parité de 6 partout. Le combat ne change pas d'âme après la pause mais l'espoir change de camp à mesure que le temps s'écoule. Les deux équipes restent roues dans roues pendant de longues minutes, jusqu'à l'entame des dix dernières minutes. Et c'est Pau-Nousty qui semble enfin prendre la mesure de son adversaire en infligeant un 3-0 sous la houlette de Falguière, Doumengès et Guiraud, ce qui leur permet de se donner un peu d'air (13-10, 48e). Dans un tel contexte de jeu, Pau-Nousty a donc toutes les cartes en main pour se diriger vers une victoire au score étriqué dans la mesure où le match se jouait jusqu'alors sur chaque attaque. Mais Caen n'accuse pas pour autant le coup d'autant que le gardien Habacha veille toujours au grain dans ses buts avec autant de verve. Caen va alors saisir sa chance dans un final qui lui permet de passer un 5-0 à l'adversaire. Mizouni en sera le grand artisan avec d'abord l'égalisation à 13 partout (52e) avant qu'il ne marque sur pénalty le but qui permet à Caen de prendre l'avantage (13-14, 54e).
Falguière rate alors un pénalty qui aurait permis à ses coéquipiers de stopper l'hémorragie, mais Mizouni marque sur la relance un but qui sonne presque le glas des espoirs des Canaris. Et même si Marty ramène Pau-Nousty dans le coup dans les dernières minutes du match, Caen scelle définitivement le sort du match en sa faveur par l'intermédiaire de ce diable de Mizouni qui donne un avantage final de deux buts aux Normands. Et même si Michel Laborde bénéficie d'un ultime temps mort dans les tous derniers instants de la rencontre, rien n'y fait, pas même l'ultime tir de Massa qui ne trouve pas sa réussite habituelle. Pau-Nousty, c'était écrit, devait donc s'incliner face à un adversaire plus réaliste que lui et ce, malgré la qualité de sa prestation défensive. Les Canaris laissent donc s'envoler Saintes et Saran vers le podium de la poule 1 de N1 et devront donc cravacher jusqu'à la fin de la saison pour éviter un retour de ses adversaires directs pour la 4ème place.
Jean-Philippe Nassieu
Réaction : Michel Laborde (entraîneur de Pau-Nousty) « Dans ce match très défensif, je suis content de l'intensité mise sur ce secteur du jeu par mes joueurs. Toutefois, cela n'efface pas la défaillance de notre base arrière qui, comme sur le match de Limoges a manqué de réussite, ce qui nous coûte cher au final. »