A Nousty.
Pau Nousty (N1) : 25
HBC Nantes (LNH) : 34
Mi-Temps : 11-17.
Arbitres : Olivier Nogues et Laurent Garrabos.
Pau Nousty :
Gardiens de buts : Astydamas (13 arrêts dont 1 pen).
Joueurs de Champ : Badie (2/3), Darrieutort (), Doumenges (cap)(3/5), Falguiere (3/7 dont 3 pen/4), Guiraud (3/6), Latapie (2/3), Le Mabec (4/7), Marty (4/6), Massa (), A.Thiel (0/1), R. Thiel (), Vettorel (1/1), Ibarroule (3/6.
Entraîneur : Michel Laborde.
Exclusions temporaires : R. Thiel (7e), Darrieutort (28e), Le Mabec (42e) et Laborde (entraîneur, 43e).
Nantes :
Gardiens de buts : Maggaiz (5 arrêts dont 1 pen) et Skof (5 arrêts).
Joueurs de champ : Entrerrios (cap)(3/3), Toumi (), Gharbi (1/4), Claire (5/9), Rivera Folch (4/8 dont 2 pen/3), Nyateu (4/4), Jonsson (4/5), Feliho (0/1), Garcia Rubio (0/1), Skatar (3/5), Maqueda Peno (4/5), Camarero (5/10).
Entraîneur : Thierry Anti.
Exclusions temporaires : Jonsson (12e) et Gharbi (17e).
Lorsque dans une ambiance de feu, Francis Nouguez procède à l'annonce des compositions des équipes, une évidence saute aux yeux : en alignant ses trois champions du Monde : Entrerrios, Maqueda et Rivera et ses innombrables internationaux, le HBC Nantes a pris très au sérieux Pau Nousty. Pas question pour Thierry Anti d'aligner une quelconque équipe « bis » pour ce 16e de finale de Coupe de France dans la salle noustysienne : « je connaissais les qualités de cœur mais aussi handballistiques des gens d'ici » avouera en fin de match le coach de l'équipe classée 5e en LNH. Cette marque incontestable de respect imprimée par Nantes est une vraie victoire pour Michel Laborde et ses hommes. Un respect, marque des grandes équipes, et Nantes en est une, qui aura transpiré tout au long de la rencontre. Pas la moindre marque de « suffisance » chez les Nantais, un grand professionnalisme et pour eux aussi, le gain du respect d'une salle conquise à l'issue de la soirée. Dans de telles conditions, l'exploit devenait un peu plus improbable pour les leaders de N1. Mais si la logique a été respectée au tableau d'affichage, c'est surtout par rapport à un facteur essentiel : Nantes a mieux su gérer les moments importants du match : « chaque fois que l'on revenait sur leurs talons, ils ont su accélérer et inscrire une série, comme pour nous rappeler la différence de niveau entre nous. Ça aussi, c'est une marque de respect dont nous sommes fiers », disait au coup de sifflet final Michel Laborde. Parmi les moments importants, on peut citer le début de rencontre, où l'on a vu une équipe de Pau Nousty, un poil contracté et qui a eu du mal à trouver ses marques.
Fin de première période cauchemardesque.
Ce qui ne fût pas le cas de Nantes et surtout de O'Brian Nyateu, auteur des 4 premiers buts visiteurs. Sa sortie précoce sur blessure peut passer pour un premier tournant dans le match, même si l'écart est déjà fait au tableau d'affichage (1-5, 7e). Dire dans ce match que la défense de Nantes fût rugueuse est un doux euphémisme. A l'image de Lilian Latapie qui se fait proprement balancer au moment de tirer au but. Dire également que l'arbitrage a semblé à deux vitesses : plus sévère en direction du « petit » qu'en faveur du favori, est également un minimum. Sur l'action, l'exclusion temporaire que tout le monde réclame n'est pas prononcée. Seul le penalty, un minimum, est accordé, ce qui permet à Paul Falguière de calmer la furie du public en transformant le penalty qui ramène Pau Nousty à 2 longueurs de Nantes (7-9, 19e). Et c'est là que Nantes va démontrer une parfaite gestion de l'évènement. Malgré une salle archi comble toute acquise à la cause des Canaris locaux, les hommes du bord de l'Erdre ne vont jamais s'affoler. Au contraire, la fin de première période va être cauchemardesque pour les locaux. Alors que l'on est entré dans le money time, Pau Nousty a une occasion de revenir à un but de son adversaire (11-13, 25e), mais l'occasion va être manquée suite à une balle perdue. Nantes a eu peur, sa réaction va être terrible avec un 0-4 infligé aux locaux dans les derniers instants de la première période (11-17 à la pause).
14-18, une nouvelle bataille démarre.
Après une pause façon NBA-Béarnaise et une superbe chorégraphie de toute la jeune classe de l'école de hand locale, les partenaires de Jérémie Guiraud reviennent sur le paquet libérés de tout complexe. Le public se met à nouveau à y croire lorsque Pierre Badie puis Paul Falguière sur penalty, réduisent rapidement l'écart (13-17, 32e). A 14-18 (34e), c'est une autre bataille qui démarre. Le capitaine Thierry Doumenges vient de marquer et le guerrier Marc Astydamas met les barbelés devant ses cages, puis c'est Frédéric Marty qui envoie un obus dans les cages visiteuses (16-19, 38e). Le public pense que l'exploit est à portée de main lorsque Marc Astydamas sort un penalty du champion du Monde Rivera et que sur le contre qui suit Thibault Le Mabec permet à Francis Nouguez de chauffer son micro et la salle (18-21, 43e). Sur le terrain, on sent qu'il peut se passer quelque chose. Le « régional de l'étape » côté Nantes, Jordan Camarero a des gestes d'énervements. Hélas, le corps arbitral va porter un coup fatal aux espoirs béarnais : c'est tout d'abord Thibault Le Mabec qui écope, logiquement, de 2 minutes. Quelques secondes plus tard, Michel Laborde imite l'attitude de Thierry Anti en première période : il exprime son mécontentement haut et fort. Mais ce qui avait coûté un simple carton jaune au coach Nantais, vaut un nouveau 2 minutes à l'entraîneur Béarnais... du coup, Pau Nousty se retrouve en double infériorité numérique, face à une pléiade d'internationaux, c'est le coup de grâce. L'ambiance dans la salle est plombée, les jambes jaunes et rouges avec et Nantes inscrit un 1-8 en 8 minutes qui tue définitivement tout suspense (19-29, 51e). Pau Nousty va avoir le mérite de rentrer à nouveau dans la partie, pour mieux sortir « la tête haute » de la compétition.
« L'international islandais Gunnar-Steinn Jonsson a eu fort à faire face à une vaillante défense des Canaris »
Credit Photo : Philippe Duranton.