Figurant désormais parmi les valeurs sûres de la N1, Pau-Nousty aura toutefois fort à faire dans une poule plus relevée qu'à l'habitude. Mais l'expérience d'un club qui grandit sans brûler les étapes sera encore un plus pour les Canaris qui ont repris l'entraînement le 5 août dernier au Stade Léo Lagrange de Pau.
La reprise fût studieuse pour les Canaris de Pau-Nousty qui entament une 6ème année consécutive en Nationale 1 et qui restent auréolés par une méritoire 4ème place lors de l'ultime exercice, leur meilleur résultat jamais obtenu à ce niveau de la compétition. C'est dire si le club rouge et jaune poursuit son petit bonhomme de chemin dans l'antichambre de l'élite où la majeure partie des clubs est quasiment professionnelle. Et avec un budget qui oscille autour de 300 000 €, difficile de faire des miracles ou de recruter des mercenaires à prix d'or. Ce qui n'empêche pas pour autant d'avoir des idées pour parvenir à ses fins face à des équipes qui ambitionnent, pour beaucoup d'entre elles, d'évoluer à terme en Pro D2. « On reste un petit poucet à ce niveau, précise Michel Laborde, je ne peux pas bâtir l'équipe autour d'un ou deux professionnels, c'est pourquoi j'ai besoin d'un groupe de 23 joueurs dont beaucoup ont été formés au club, cela reste inhérent à notre fonctionnement en raison d'un coup de barre que nous pouvons avoir en milieu de saison mais cela prouve aussi que le club veut progresser en se lançant dans une politique de formation dans le cadre d'un travail de fond. »
« Michel Laborde sera toujours secondé par Alexandre Torruella pour cette 6eme saison consécutive en N1 des Canaris »
Un groupe renforcé
Avec des – de 18 ans qui ont brillamment conquis un titre de champion de France l'an passé, sans parler d'une équipe en prénationale qui sera renforcée elle aussi et des titres départementaux remportés cette saison par les jeunes, Pau-Nousty peut tenter cet audacieux pari. D'autant que le staff s'est lui aussi renforcé autour de Michel Laborde, qui est toujours secondé par Alexandre Torruella et Jean-Baptiste Vanneste aux fonctions de kiné ; Lucien Lahore rejoint le groupe en sa qualité de directeur sportif, ce qui lui permettra de faire le lien entre le groupe senior et les dirigeants du club. Pas de folies donc au niveau du recrutement, si ce n'est l'arrivée de Lilian Latapie, l'ancien feu follet du Sporting d'Este renforcera un secteur du jeu où les Canaris devraient avoir plus de cordes à leur arc et la signature de Philippe Ibaroule, Tardetsien d'origine, passé par les Girondins de Bordeaux et le HBC Libourne qui apportera un véritable plus sur la base arrière, lui qui est solidement rompu aux joutes de la N1. On l'a donc compris, le groupe reste très stable, même si l'on regrettera la retraite de l'immense Rémy Vito et le départ de Thomas Piovan, plus qu'une doublure au poste de gardien, qui regagne l'Espagne pour ses études. Du coup, Pau-Nousty est à la recherche d'un second gardien complémentaire de Marc Astydamas. Même si la piste de l'ex Billérois Valentin Rocher fut à l'ordre du jour, l'Ossalois a finalement signé à Saintes pour démontrer l'étendue de son potentiel. « Nous avons quelques pistes à ce jour pour un second gardien même s'il en faut en fait trois dans l'effectif pour l'équilibre du groupe », ajoute Michel Laborde.
Des adversaires qui en ont fait autant
Un effectif donc qui a acquis de l'expérience au fil des temps, et cette expérience ne sera pas de trop pour les coéquipiers du capitaine Thierry Doumengès qui intègrent une poule sud où ils seront confrontés à des équipes jouant plutôt bien au ballon. A commencer par Nice qui fera figure de grand favori du groupe et qui a recruté dans ses filets ni plus ni moins qu'une star de la Liga ASOBAL, Eduardo Fernandez Roura qui devrait rejoindre le club de la baie des Anges après une pige de quelques semaines dans le championnat du Qatar. Avant cela, il est passé par Chambéry, le BM Granollers et l'Atlético de Madrid. C'est dire si le niveau de la N1 s'élève à vitesse grand V, surtout si l'on évoque le recrutement de Villeneuve Loubet qui a recruté à Saint Raphaël Var, l'énergique Grégoire Sanssouci, l'international roumain Daniel Fortéanu et autre Moretti. Parmi les autres grands outsiders, citons le Gazélec Ajaccio, Martigues et l'ambitieux Bruges qui ont aussi recruté (on reverra avec plaisir le 9 novembre, les anciens Billérois, Danilo Drobjnakovic et Khaled Ghoumal qui ont signé pour le club girondin). C'est dire si le niveau sera relevé surtout si l'on considère que des clubs comme Rodez et la réserve du Montpellier Handball Agglomération et Martigues ne voudront pas jouer les laissés pour compte. Mais le Pau-Nousty Sports restera lui aussi et on le répète, une équipe difficile à battre. D'abord parce que la salle municipale de Nousty reste toujours une antre où il est difficile de s'aventurer. Ensuite en raison d'un effectif habitué à évoluer ensemble depuis plusieurs saisons et qui est retouché à chaque fois à dose homéopathique. Et enfin parce que, comme le dit si bien la devise du club, « Plus est en nous ! » Une autre façon de dire que l'âme qui anime ce club depuis des lustres est bien loin de s'estomper au fil du temps, et c'est peut être finalement cela qui fait sa force.
Jean-Philippe Nassieu
Composition de la poule :
Pau-Nousty évoluera dans la poule 1 en compagnie de l'US Saintes, le HBC Libourne, le GFCA Ajaccio, le Cavigal de Nice, l'ES Villeneuve-Loubet, la réserve du Montpellier Handball Agglomération, La Seyne sur Mer Handball, Martigues Handball, Montélimar Cruas Handball, le ROC Aveyron Handball et l'ES Bruges
La formule du championnat
Finie les deux poules de 14 clubs où seul le champion montait. La récente réforme des championnats nationaux initiée par la FFHB a abouti à la création de trois poules de 12 clubs dont les trois vainqueurs ne seront pas assurés de monter. Un tournoi regroupant les 3 champions et le 12ème de Pro D2 sera organisé en fin de saison et les 3 premiers seront donc promus en Pro D2. Les deux derniers de chaque poule seront relégués en Nationale 2.
« La préparation physique bat son plein à Pau Nousty »