Certes Pau Nousty a été battu, certes il a été éliminé de la Coupe de France en 16e de finale. Mais il l'a été par plus fort que lui : par 14 internationaux de différentes nations, dont plusieurs Champions du Monde en titre.
Car « OUI » Nantes a pris ce match très au sérieux. Pour preuve le club de Loire-Atlantique, 5e de LNH, est venu au grand complet, sentant que la qualification n'était pas acquise d'avance. Voilà une marque de grand respect : l'hommage d'un grand club envers une valeur montante du handball français. Pas de doute, Nantes a respecté Pau Nousty. C'est déjà une superbe victoire pour le club cher à Gilles Lamude. Et c'est un Pau Nousty qui mérite ce respect. Notamment par rapport à sa parfaite organisation de la fête : une salle pleine comme un œuf, avec des ballons jaunes et rouges et jaunes et violets pour saluer les deux formations. Une grande fête après le coup de sifflet final, et un repas comme on sait le faire dans le Sud-Ouest. Une ambiance en fin de soirée où les Nantais ont apporté leur fraîcheur et leur simplicité, signe d'une intelligence certaine. Devant la foule d'enfants les entourant, les Nantais ont multiplié les autographes, parfois les cadeaux, toujours avec le sourire : une grande et belle leçon d'humilité que bien d'autres sportifs feraient bien d'imiter. Côté public, le public a été admirable : encourageant sans cesse sa formation, sans pour autant siffler ou insulter l'adversaire : quelle belle image, les spectateurs, venus de Béarn et de Haute Soule, ont donné !
Une heure avant le coup d'envoi, l'ambiance déjà au zénith.
Là encore, un exemple que l'on aimerait voir être suivi ailleurs et dans d'autres sports... Quelle belle image aussi que de voir ce match « du siècle » avoir lieu à Nousty, dans l'antre fétiche des Canaris et non pas dans le « glacial » Palais des Sports de Pau. Quelles que soient les causes de cette décision, on ne peut qu'y voir un merveilleux cadeau de Noël avant l'heure pour les supporters « sang et or ». Car, proche du terrain, le public a pu communier avec les acteurs de ce Pau Nousty-Nantes. Du coup, il fallait arriver de bonne heure pour ne rien manquer de la fête. Installés « comme des Princes » par l'équipe dirigeante locale à une tribune de presse improvisée, nous scrutons la salle qui se remplit par la grâce d'un flux incessant de spectateurs. Il est 19h30, à une heure du coup d'envoi, plus de 700 personnes ont déjà pris place dans les tribunes de la salle des sports. Tous équipés de « leurs claquettes jaunes et rouges » réalisées pour l'occasion par les dirigeants de PNS, et qu'ils agitent déjà au rythme de la sono. Au micro, Francis Nouguez participe activement à la fête. Pas besoin de faire monter l'ambiance, elle est déjà à son zénith ! Pendant que sur le parquet, quelques joueurs des deux formations s'échauffent, je pose mon regard sur l'entrée de la salle : le flot humain ne cesse pas. Devant les tribunes, Gilles Lamude demande à tous de se serrer les uns contre les autres : personne ne doit rester en dehors de la fête.
La fête de tout le hand « béarno-souletin ».
De son côté Francis Nouguez rappelle l'histoire de ce club, né en 1947. Sur le bord de la touche, Bernard Pons a un sourire éclatant : « nous avons 250 personnes inscrites pour le repas d'après match, heureusement que demain on ne travaille pas, car ce soir, c'est un coup à finir à 7 heures du matin ! ». Les minutes s'égrainent, les joueurs du Zibéro arrivent en nombre, venus, notamment, voir et encourager « leur Souletin » de Pau Nousty, Philippe Ibarroule. D'autres clubs, cette fois Béarnais, sont aussi représentés. Ce Pau Nousty-Nantes, c'est la fête de tout le hand béarno-souletin. Et puis le moment arrive, la présentation des deux formations. Les joueurs des deux équipes sont présentés, chacun tenant la main d'enfant de l'école de hand locale, par Francis Nouguez sous les applaudissements nourris du public. Côté Nantes, le vainqueur à l'applaudimètre, est le régional de l'étape : Jordan Camarero, pas vraiment une surprise. A la pause, ce sont les jeunes de l'école de Hand de Pau Nousty qui assurent le spectacle avec quelques chorégraphies, « répétées une seule fois », comme insistera Francis au micro. Pourtant, la qualité est là : en qualité de « chef chorégraphe » : Christelle dirige toute cette troupe, qui sort sous les vivas d'un public enchanté. Quant au terrain, les joueurs locaux ont été à la hauteur de tous les autres licenciés du club, en vendant chèrement leur peau. Et si la qualification ne fut pas au bout, l'image de Pau Nousty, dans son ensemble, fut particulièrement brillante : voila qui vaut bien toutes les qualifications du monde !!!
« Les deux formations sont entrées aux mains des jeunes de l'école de hand de Pau Nousty »
« Le Président Gilles Lamude a souhaité la bienvenue à tous devant une tribune archi-comble »
« Les jeunes pousses de l'école de hand de Pau Nousty ont ravi le public à la mi-temps par quelques chorégraphies parfaitement réalisées »
