Après en avoir été le petit poucet la saison passée, le SAM Football retrouvait la Coupe de France le week-end dernier à l'occasion du 1er tour de l'épreuve chérie des Français.
La tâche ne s'annonçait pas aisée pour les hommes de Jean-Louis Diaz, puisque le tirage au sort leur avait réservé un déplacement, qui plus est chez une formation hiérarchiquement classée une division au-dessus des valeureux Souletins : Tarnos, évolue en effet en Promotion de Ligue. Le spectacle promettait.
Et du spectacle il y'en eut dimanche 25 août sur la pelouse du stade Vincent Mabillet de Tarnos. Le public s'est régalé dans un match totalement fou, aux rebondissements multiples et particulièrement prolixe en buts (10 au total !!!). Sans le moindre complexe, les Mauléonais sont parfaitement rentrés dans la partie, ouvrant même le score par l'intermédiaire de Sébastien Burguburu, qui, suite à un bon service de Garcia, gagnait en deux temps son duel face au gardien local. On ne s'est pas ennuyé une seconde en ce dimanche après-midi de la fin août. Il faut dire, que Tarnos, à l'instar du SAM, est une équipe particulièrement joueuse. Les locaux, vexés de s'être ainsi fait surprendre vont monopoliser la balle et se créer les plus nettes occasions. Il leur faudra toutefois un coup de pied arrêté, un coup franc, pour parvenir à égaliser (1-1). On va craindre ensuite le pire pour le SAM, qui sort complètement de son match. Tarnos en profite et appuie un peu plus ses actions. Sous les coups de boutoirs des Landais, la défense souletine est mise au supplice et craque totalement, en encaissant 3 buts en seulement quelques minutes. On joue alors à peine depuis 30 minutes, et l'affaire semble pliée : Tarnos menant à la marque 4 à 1. Les supporters rouges et blancs craignent une fessée qui semble probable. C'est méconnaître la fierté, la vaillance, mais aussi les qualités techniques et morales des footeux du SAM. Mauléon va en effet revenir de nulle part, dans un temps record. D'un coup de tête parfaitement placé, Dominique Pooki Aguergaray réduit une première fois l'écart. On est loin d'avoir tout vu. Car les Mauléonais vont tout donner, faisant preuve d'une énorme rage de vaincre. Parfait symbole de cette rage de vaincre, le tir surpuissant de Sébastien Burguburu qui « explose » littéralement les filets landais.
Un vrai hymne à Alfred Hitchcock.
Hormis la détérioration des filets locaux, Seb, permet à sa formation de revenir totalement dans la partie juste avant la pause (4-3). Scénario qui paraissait improbable un quart d'heure auparavant. Et on n'a pas tout vu, car Frédéric Méningand, l'arbitre de la rencontre, n'a pas encore sifflé la pause. Il ne reste plus que quelques petites minutes. Petites certes, mais suffisantes pour permettre à Garcia d'égaliser !!! Incroyable, ballottés un quart d'heure auparavant, les Mauléonais atteignent la pause sur un score « surréaliste » de 4-4 !!! Après cette première période totalement folle, les deux équipes vont faire preuve de prudence en seconde période. Au fil des minutes, chaque formation, songe à éviter d'encaisser le but du K.O. plutôt qu'à poursuivre le festival offensif. Normal, Tarnos et Mauléon ayant chacune eu leur plein d'émotions en première période. Du moins le pense-t-on. Car le SAM va penser tenir l'exploit lorsque Lucuix lui redonne l'avantage dans les dernières minutes du match (4-5, 87eme). Mais il était écrit que ce match, resterait dans toutes les mémoires et serait un vrai « hymne au Maître du suspense : Monsieur Alfred Hitchcock ». Alors que la partie semble s'achever sur le succès souletin, Tarnos va égaliser une dernière fois au fins fonds des arrêts de jeu (5-5). Le public local est doublement ravi : les siens sont revenus in-extremis dans la partie, permettant ainsi de leur offrir une demie-heure de spectacle supplémentaire ! En réalité, la demie-heure va être rallongée, les deux formations, ne marquant plus aucun but lors de ces prolongations... les héros étant sûrement fatigués... on le comprend aisément. Ce match va donc aller jusqu'au bout du suspense avec la séance fatidique des tirs aux buts. Et là encore, les deux équipes vont jouer avec les nerfs de leurs supporters respectifs. Un premier arrêt de Texeira ne suffira pas, puisque la séance des tirs aux buts jouera elle aussi le scénario des « rebondissements ». Il en faudra un second pour permettre à Mauléon de s'imposer enfin 6 tirs aux buts à 5, et poursuivre sa course dans l'épreuve. Dans la course « au petit poucet de la Coupe de France », le SA Mauléon est toujours en course à sa propre succession... On s'en régale d'avance !!!
Fabrice Borowczyk
Les Mauléonais (en rouge) poursuivent leur aventure en Coupe de France, à l'issue d'un match fou aux rebondissements multiples