Lorsque l'on pense au Zibéro, impossible de ne pas penser à lui. Jean-Jacques et sa longue chevelure blonde est en quelque sorte l'âme de ce club. Pour preuve, le Zibéro fête cette année ses 60 ans et Jean-Jacques ses 45 printemps.
En occultant une année de service militaire et un passage à Billère (89-93), cela fait donc 37 ans qu'il défend fièrement les couleurs de son club de toujours. Une éternité, un bail tout simplement remarquable et qui n'est peut-être pas fini : « tant que le corps répond présent, je n'ai pas de raison d'arrêter », raconte celui que les équipes « du Nord de la France » surnommait autrefois : « Rahan » ou « l'homme des cavernes ». Loin du sport business actuel, à Tardets, le temps semble s'être arrêté, et c'est tant mieux : « ici, l'équipe est 100 % locale, amateur et sans la moindre prime ». On joue ici pour le plaisir. Un plaisir que Jean-Jacques partage avec les siens depuis plus de 3 décennies. Depuis plusieurs générations aussi, comme il le rappelle à travers ses souvenirs : « beaucoup de gens se rappelle de moi dans pas mal de club. Ce qui me fait un peu mal c'est quand certains me disent que j'ai joué contre leur père, là ça fait un peu mal aux cheveux », sourie-t-il. Lorsqu'il a commencé le handball, l'école de hand n'existait pas. C'était en 1977, Jean-Jacques n'a alors que 9 ans, il est licencié en benjamins, déjà au Zibéro, en ce temps là, il joue au fronton de Tardets : « car la salle n'existait pas encore, elle n'a été construite qu'en 1981 » se souvient-il. Des souvenirs, il en a à la pelle, depuis ses débuts en équipe 1 en 1984 (il y a 33 ans !), jusqu'à la montée en N2 en 1996 où l'équipe restera 6 ans.
Un grand merci à Virginie.
A cette époque, Tardets défie nombre d'équipes bretonnes ou franciliennes, il en reste quelques anecdotes : « Lorsque les équipes de la région parisienne venaient ici, les joueurs téléphonaient à leurs proches en disant qu'ils étaient au bout du monde, que la route s'arrêtait à la salle et qu'ensuite c'était la forêt... » s'amuse-t-il. Alors que son club de toujours est sur le point de remonter, 10 ans après, en N3 (ce sera fait en cas de victoire à Eysines samedi soir), avec un parcours actuel hors du commun : 17 victoires en 17 journées, le grand « Jack » avoue qu'il ne s'y attendait pas vraiment en début de saison : « cette saison est probablement la plus belle que je vis depuis que j'ai commencé, mais j'avoue que si j'espérais la remontée, je ne l'avais pas vraiment sentie pour cette année, si on y parvient ce sera une vraie bonne surprise. Un vrai cadeau d'anniversaire pour les 60 ans du club ». Parmi les joueurs qui l'ont marqué, Jean-Jacques cite son frère Christian et Fred Vincent. Le Zibéro c'est toute sa vie puisque outre les 2 entraînements quotidiens et le match du week-end, Jean-Jacques est également arbitre pour le club le dimanche, une disponibilité qui n'aurait pas été possible sans la compréhension de son épouse Virginie, qu'il tient à « remercier chaleureusement ». D'autant que leurs 2 enfants : Matéo (école de hand) et Marine (moins de 15 ans) sont également licenciés au club...le nom de Duhalde n'a pas fini de rimer avec Zibéro ! Parmi les rares regrets de sa carrière : les joueurs qui sont partis du club mais qui « ont oublié de revenir finir leur carrière au Zibéro »... tout le monde ne peut pas s'appeler Jean-Jacques Duhalde !
Fabrice Borowczyk
« 37 ans que Jean-Jacques Duhalde défend avec passion le maillot du Zibéro ».